Plus d’une quarantaine de personnalités (ambassadeurs, consuls, partenaires techniques et financiers, ministres, hommes d’affaires togolais) se sont retrouvés vendredi après-midi dans un grand hôtel de Lomé pour le 4ème rendez-vous du +Club diplomatique de Lomé+, espace d’échanges des principaux acteurs de développement sur l’avenir du continent africain, a constaté l’Agence Savoir News.
Thème développé: « Les côtes et les océans du futur: entre réchauffement, érosion côtière, élévation du niveau de la mer et gouvernance ».
Principal orateur : Prof Adoté Blivi, ancien vice président de la commission océanographe intergouvernementale de l’UNESCO.
Selon lui, les côtes togolaises ont un futur, si les gouvernants prennent le plus tôt possible des mesures pour construire une veille scientifique afin de requalifier, recomposer et relocaliser certaines villes côtières comme la ville d’Aného sujet à disparaître à l’horizon 2025 si aucune mesure n’est prise.
« L’érosion côtière est permanente, le réchauffement des eaux est permanent, et toutes les situations que nous connaissons aujourd’hui se maintiennent dans ce que nous appelons +le futur à la taille corporelle 2025, 2050, 2075+.
Toutes ces questions seront toujours d’actualité, raison pour laquelle nous demandons que les côtes du futur soient sécurisées dès maintenant en mettant en place une vieille scientifique et des applications qui sont des modèles qui doivent permettre au gouvernement de prendre de bonne résolution sur la côte togolaise », a souligné Prof Blivi, également expert international de la convention des Nations Unies sur les droits de la mer.
A en croire ce dernier, l’érosion côtière est en place depuis longtemps et nous sommes tombés dans le régime déficitaire du sédiment parce qu’il n’y a plus suffisamment de sable.
« En une année, la mer a arrosé 35 m de côte. Dans 10 ans, on peut s’attendre à 350m de perte à certains endroits de la côte togolaise. Toutes les unités présentes sur la plage sont appelés à disparaître. Au-delà de la veille scientifique, des techniques de rechargement sédimentaire de la haute mer vers la plage, peuvent être aussi utilisées pour préserver nos côtes », a-t-il relevé.
Le débat qui a suivi ce panel a donc essentiellement tourné autour des techniques et moyens à mettre en œuvre par les Etats côtiers, afin de préserver leurs côtes avec à l’appui des exemples de certains pays africains qui ont déjà mis en place des mécanismes.
Le ministre des affaires étrangères et président du club M. Robert Dussey a clôturé la rencontre en remerciant les participants pour leur présence et les contributions des uns et des autres durant les échanges.
Cette rencontre intervient à moins de trois mois du prochain sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la « sécurité maritime et le développement en Afrique », prévu du 2 au 7 novembre à Lomé.
Plus de 4.500 invités sont attendus dans la capitale togolaise pour ce sommet qui a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine.
Les enjeux de la rencontre de Lomé sont essentiellement des enjeux scientifiques pour la simple raison que ce sommet débouchera sur l’adoption d’une charte. FIN
Chrystelle MENSAH
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