Une stratégie de communication ciblant les problématiques de la santé maternelle, néo-natale et infantile incluant le mécanisme et les indicateurs de suivi et évaluation a été élaborée lors d’un conclave de cinq jours qui a pris fin vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), par les différents acteurs de la santé familiale et les partenaires, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
Le quotient de mortalité maternelle est passé de 470 à 401 pour 100.000 naissances vivantes entre 1998 et 2013 et le risque de décéder de cause maternelle pendant les âges de procréation, est estimé à 1 sur 50.
Sur 1000 naissances vivantes au cours de la période 2009 à 2013, 4 femmes sont décédées pendant la grossesse, pendant l’accouchement, ou dans les deux mois ayant suivi l’accouchement (EDST III). Entre 1998 et 2013, la mortalité néonatale est passée de 40‰ à 27‰, la mortalité infantile de 77‰ à 49‰ et la mortalité infanto-juvénile de 155‰ à 88‰.
Les principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans au Togo sont le paludisme (18%), la pneumonie (12%), la diarrhée (9%) et les complications néonatales qui représentent plus du tiers des décès des enfants de moins de 5 ans (35 % des décès interviennent durant les premiers 28 jours de vie).
Les causes de décès néonataux sont dominées par la prématurité (32 %), les infections sévères (28%), et l’asphyxie périnatale (24 %).
Ces quotients de mortalité toujours élevés au Togo témoignent non seulement des difficultés que rencontre le système de santé mais aussi et surtout des attitudes et comportements des ménages.
Ce conclave, organisé par le Ministère de la Santé avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), vise à élaborer une stratégie de communication visant la promotion de bonnes pratiques en matière de la santé maternelle, néo-natale et infantile.
Cette rencontre permettra de façon spécifique aux différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la composante de la Survie et croissance du programme de coopération Togo-UNICEF, d’améliorer leurs connaissances en communication stratégique pour le changement de comportement et le changement social et dans l’élaboration d’une stratégie de communication.
Durant ces cinq jours, les participants ont élaboré un plan de communication qui prendra en compte toutes les activités de communication dans les communautés, avec la participation des populations elles-mêmes, afin qu’elles puissent contribuer à la réduction de la mortalité des nouveau-nés et des mamans.
Pour le Chef de la Division de la Santé Familiale au ministère de la Santé, Dr N’tapi Kassouta, cet atelier est venu à point nommé, car « il permettra de déterminer une stratégie de communication pouvant aider les populations à maîtriser les bonnes pratiques en matière de la santé maternelle, néo-natale et infantile ». FIN
De Kpalimé, Ahmed MAESTRO
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