Un homme a été poignardé à plusieurs reprises et brûlé vif par la foule pour avoir volé un pot de soupe dans le sud du Nigeria, ont rapporté lundi les médias locaux.
Le cadavre carbonisé de la victime a été laissé devant une école après sa mort dimanche, dans la ville portuaire de Calabar (sud-est), précise le quotidien national nigérian ThisDay.
Selon le journal, la victime faisait partie d’un groupe de trois hommes ayant suivi, à l’aube, l’odeur de la soupe réchauffée jusqu’à la cuisine d’une résidence privée.
Ils se sont emparés du pot de soupe et ont tenté de prendre la fuite, mais ont été poursuivis par les voisins, alertés par les cris d’une des femmes qui se trouvait aux fourneaux. La foule a rattrapé l’homme qui portait la soupe et l’a attaqué à la machette avant de le brûler.
«Ce n’est pas la première fois qu’ils viennent voler dans notre résidence. La semaine dernière, ils ont enlevé la batterie de la voiture d’un voisin», a déclaré un habitant de la zone aux médias locaux.
La police a condamné le meurtre, selon ThisDay, qui cite un policier déclarant que «tout suspect est présumé innocent jusqu’à preuve contraire».
Les activités d’autodéfense sont un sujet controversé au Nigeria, qui a créé des milices anti-crime dans le Sud au début des années 2000 pour soutenir la police nigériane, débordée.
Des gangs de civils servent depuis comme hommes de main politiques, entraînant des avertissements de groupes de défense des droits de l’Homme, mettant en garde contre les dangers de la vindicte populaire.
En 2001, une milice d’autodéfense soutenue par l’Etat, les Bakassi Boys, a exécuté 36 voleurs présumés dans l’Etat d’Anambra (sud).
Plus récemment, des groupes d’autodéfense ont émergé, avec le soutien de l’armée, dans le Nord-Est, fief de l’insurrection islamiste de Boko Haram.
SOURCE : AFP