Le ministre de la sécurité, le Colonel Yard Damehame a entamé depuis quelques jours, une grande tournée, afin de sensibiliser et informer les hauts responsables de la police et de la gendarmerie sur son nouveau concept : la +police de proximité+. Première étape : Dapaong (environ 664 km au nord de Lomé) où les commandants d’unités de sécurité de la région des Savanes ont été mieux outillés sur ce nouveau concept.
Des autorités locales dont des chefs traditionnels ont aussi pris part à cette rencontre.
Cette initiative est soutenue par la Fondation Hanns Seidel. Sa Coordinatrice Régionale Mme Aridja Frank a également assisté à cette rencontre.
Pour lutter contre l’insécurité et rendre les services de sécurité plus accessibles aux populations, le ministre de la sécurité a opté pour la « police de proximité » et a pris un certain nombre de mesures.
« De temps en temps, il y a des problèmes entre les forces de sécurité et les populations alors que les premiers sont censés être au service des citoyens. Donc, c’est cette distance que nous voulons réduire par le changement de mentalité, par le changement des comportements. Mais pas à la baguette, plutôt par des modules de formations que nous allons développer et qui leur seront enseignés dans les écoles de police et de gendarmerie », a expliqué Mme Aridja Frank, soulignant que le Togo fait de « grands efforts et mérite d’être soutenu ».
La notion de +police de proximité+ s’inscrit dans le cadre de la refondation des forces de sécurité et de défense, prônée par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Selon le Colonel Yark Damehame, cette refondation a pour motif essentiel, le rapprochement de la sécurité aux populations.
« Le concept +police de proximité+ permet à nos forces de sécurité (police et gendarmerie) qui sont en contact permanent avec la population, d’être encore plus proches de celle-ci. C’est la +police citoyenne+. Et la population doit également jouer un rôle participatif à la mise en œuvre de cette police de proximité », a-t-il souligné.
« La +police de proximité+ doit être enseignée dans nos centres d’instruction, dans nos centres de formation pour que les différents chefs d’unités sur le terrain, soient imprégnés de ce concept et l’appliquer dans sa lettre et dans son esprit pour que nos populations se sentent mieux sécuriser », a souligné le ministre.
En mars, le Colonel Yark Damehame, avait annoncé — dans le cadre de son concept — plusieurs mesures, visant à développer cette notion de « police de proximité », ce qui permettra d’optimiser la couverture sécuritaire du pays.
Par exemple la ville de Lomé est divisée en 9 arrondissements de police dont 3 nouvellement créés à Adamavo, Logopé et Adidogomé. Il est implanté un commissariat de police d’arrondissement de plein exercice dans chacun de ces arrondissements.
Par ailleurs, les populations peuvent joindre la police ou la gendarmerie an cas de besoins au numéro 115, quel que soit le lieu. La mise en service de ce numéro ne met pas un terme aux numéros 117 et 172 et aux numéros +Araignée+ à quatre chiffres précédemment utilisés.
Depuis le 15 mars, les commissariats et les brigades de gendarmerie des chefs lieu des préfectures sont également joignables respectivement en composant le 117 et le 172.
S’agissant du numéro 118 (secours incendie), si l’appelant se trouve à Lomé ou dans la préfecture de la Kozah, il a directement accès aux centres de secours des sapeurs pompiers. Lorsque l’appelant se trouve dans une autre préfecture, son appel est reçu au commissariat ou à la brigade de gendarmerie du chef lieu de la préfecture d’où il émet.
Dans tous les cas, en composant le 118 à partir d’une localité couverte par les réseaux de téléphonie, l’appelant tombera sur une unité des forces de sécurité. FIN
Edem Etonam EKUE
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