Quelque soixante-dix administrateurs des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) venus de toutes les régions du Togo ont entamé lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), six jours de formation sur les indicateurs clés d’appréciation des dossiers de crédit, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
Cette formation qui est organisée par l’Association Professionnelle des Institutions des Microfinance du Togo (APIM-Togo), se déroulera en deux étapes: Un premier groupe composé de 35 administrateurs des systèmes financiers décentralisés suivent la formation du 10 au 12 août prochain et un second groupe de 35 administrateurs également suivront la même formation du 13 au 15 août prochain.
Cette formation fait suite à celle tenue les 29 et 30 mai dernier à Kpalimé sur « Comment ramener les Portefeuilles à Risques dans les normes ».
Elle vise à partager avec les élus, les meilleures pratiques en matière de gouvernance des systèmes financiers décentralisés et d’appréhender le cursus du montage d’un dossier de crédit des systèmes financiers décentralisés.
Cette formation vise également à susciter à travers les témoignages des personnes ressources, les présentations et les débats, les indicateurs clés d’appréciation des dossiers en vue de donner des avis dont les motifs sont justifiés.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Coordonnateur de la Cellule d’Appui et Suivi des Institutions Mutualiste d’Epargne et de Crédit (CAS-IMEC) Esodong Kpizing, en présence de Jean-Claude Komi Bassina (Vice Président du Conseil d’Administration d’APIM-Togo).
Ange Kossivi Kétor (Directeur de APIM-Togo et Malli Koffi (Consultant en Finance Inclusive) étaient aussi présents.
« Les indicateurs au cours de ces dernières années montrent que les crédits qui ne se remboursent pas deviennent de plus en plus importants. Aux dernières statistiques, le montant des crédits en souffrance avoisine les 10 milliards de F.CFA pour l’ensemble du secteur. Or le système financier décentralisé évolue dans un cadre donné.
Donc il y a une réglementation qui régit les systèmes financiers décentralisés et ce cadre édicte des normes que vous devrez maitriser pour pouvoir gérer vos institutions », a souligné Esodong Kpizing devant les participants.
« En ce qui concerne les normes relatives à la gestion du crédit, la loi tolère que sur 90 jours, les crédits soient en retard au maximum de 3 %. Or aujourd’hui ce taux de retard avoisine 9%. Cela veut dire que vous êtes très loin de la norme qui est de 3% au maximum. Donc cela interpelle les premiers dirigeants que vous êtes pour réfléchir sur la profession du crédit. En tant qu’administrateurs ou premiers responsables des institutions de microfinance, votre responsabilité est très large dans la gestion des SFD.
Vous êtes responsables de l’ensemble des risques que les institutions prennent », a-t-il précisé.
M. Esodong Kpizing a exhorté les administrateurs des SFD à redoubler de vigilance lors des travaux, afin d’orienter les activités de ces institutions de microfinance dans le respect des normes.
Les participants ont suivi ce lundi, deux communications portant sur les modules suivants: «Rôle et responsabilités des élus au sens des textes réglementaires (Loi N°2011-009 et OHADA) », « Acteurs dans la gouvernance d’un SFD.
Ces communications étaient suivies d’une série de questions réponses.
Mardi, les participants suivront également une présentation sur le module: « Analyse et évaluation des dossiers de crédit ».
Les travaux de la journée de mercredi seront consacrés aux témoignages sur les thèmes tels que « imputabilité », « Recouvrement des créances » et « Synergie entre Elus ». FIN
De Kpalimé, Ahmed MAESTRO
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