Une trentaine de représentants des organismes internationaux et directeurs centraux de cinq pays de l’Afrique de l’ouest (Sénégal, Mali, Niger, Burkina Faso et Togo) sont en conclave de quatre jours à Lomé dans le cadre du 3ème atelier régional sur la planification des investissements sensibles aux risques de catastrophes.
L’ouverture des travaux a été présidée ce mardi par le ministre de l’agriculture, de la pêche et de l’hydraulique (représentant son collègue de l’environnement) Col Ouro Koura Agadazi en présence M. Siaka Coulibaly, représentant résident adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a constaté une journaliste de Savoir News.
Ce conclave organisé conjointement par le PNUD, l’Union Européenne et le Secrétariat des Nations-Unies pour appuyer la mise en œuvre de la stratégie internationale pour la réduction des risques de catastrophes (UN-ISDR), a pour but de permettre à chacun de ces Etats d’identifier ses propres risques afin de faire une projections sur l’exposition du pays et de son économie aux risques de catastrophes naturelles en particulier, les risques liés à la sécheresse et aux inondations.
« Une meilleure connaissance et compréhension de l’exposition de nos pays aux risques de catastrophes et aux risques climatiques va nous permettre de mieux préparer et surtout d’appuyer les ministères sectoriels et les ministères des finances à prendre les décisions d’investissements publics en connaissance de cause », a indiqué M. Coulibaly.
« Les résultats de vos travaux serviront comme base pour le calcul des pertes probables auxquelles chaque pays doit faire face. Nous seront ainsi capable de mieux évaluer la probabilité des risques de catastrophes, afin de faire des projections sur le coût économique, financier mais aussi humain et environnemental des catastrophes dans le futur », a-t-il ajouté à l’endroit des participants.
Pour sa part, le ministre de l’agriculture a énuméré entre autres les différents risques auxquels les Etats sont déjà confrontés, risques de plus en plus accentués par le phénomène de changement climatique.
« Les risques de catastrophes aggravés par le phénomène de changement climatique à l’échelle mondiale, régionale, sous-régionale, nationale et locale et ses impacts sur la vie des populations constituent un défis majeur de développements pour nos pays. Les effets pervers des aléas hydro météorologiques extrêmes notamment les inondations à grande échelle, les sécheresses aigues, les vents violents, les fortes chaleurs, les hautes marées montrent bien combien il est impérieux pour nos Etats de renforcer efficacement la résilience d’adaptation aux changements climatiques et de réduction des risques de catastrophes », a souligné le ministre.
Ce conclave servira donc à la mise en place d’une plateforme efficace et solide d’alerte des Etats dans la mise à disposition des investissements afin de minimiser les risques liés aux catastrophes naturelles surtout les pertes en vies humaines.
Il est à noter que les études réalisées dans le cadre de la deuxième communication nationale sur les changements climatiques au Togo ont montré que les risques climatiques sont d’actualité et que les pertes de recettes agricoles pour les petits producteurs de maïs pourraient s’élever à 6,16 milliards de F.CFA et celles des petits producteurs de riz à 1,4 milliards de F.CFA. Celles de la biomasse énergie seront de l’ordre de 4,44 milliards de F.CFA d’ici 2025.
Rappelons que ce programme de planification des investissements liés aux risques de catastrophes a commencé en 2012 en Asie et en Amérique latine avant de s’étendre aujourd’hui à six pays de l’Afrique de l’ouest particulièrement vulnérable aux risques climatiques surtout la sécheresse et les inondations. FIN
Chrystelle MENSAH
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