Réunis depuis lundi en atelier international d’analyse des écarts sur la pratique de la sage-femme lundi dernier afin de renforcer leurs compétences et de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle néonatale et infantile, les sages-femmes venus du Bénin, du Burkina-Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Togo se sont séparées vendredi soir après avoir formulé une série de recommandations.
La cérémonie de clôture a été présidée par Gado Napo-Koura secrétaire général du ministère de la santé et de la protection sociale, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette formation a été initiée par la confédération Internationale de la sage-femme (ICM) en collaboration avec l’Association des Sages-femmes du Togo (ASSAFETO) à travers les trois piliers de l’ICM à savoir : la formation, la réglementation et l’association.
Cet atelier a permis aux sages-femmes d’analyser la situation de la formation, de la réglementation et de l’association des sages-femmes des pays respectifs, de rédiger des plans stratégiques et des plans d’actions concernant la formation des sages-femmes, la réglementation et l’association en fonction des lacunes identifiées.
La rencontre de Lomé a également permis de favoriser l’échange d’expériences entre les pays participants, de développer un réseau sud-sud de sages-femmes et d’identifier des sages-femmes leaders francophones dans la région.
A l’issue de cet atelier, elles ont formulé en outre quelques recommandations à l’endroit des participants, des bureaux des associations de sages-femmes, des différents pays, de l’ICM et des partenaires techniques et financiers notamment : faire une restitution fidèle des résultats des travaux de l’atelier, impliquer tous les membres dans les activités de l’association, poursuivre la mobilisation des membres en vue d’asseoir des institutions fortes capables de défendre la pratique de la sage-femme dans les pays, mettre en place un système de revalorisation des sages-femmes catégorie B au niveau équivalent à la licence, augmenter le financement pour le recrutement et le déploiement équitable des sages-femmes sur toute l’étendue du territoire des différents pays et aider les associations des pays membres à renforcer leur leadership.
Pour M. Napo, le gouvernement à travers le ministère de la santé veut garantir aux participants que bonne note a été prise quant à leurs doléances pour la formation, la réglementation et l’association, ces trois thèmes qui ont été au cœur de l’atelier.
Le processus de réglementation de l’ordre étant en cours, nous veillerons pour que sous peu, cela puisse aboutir.
« Puisse l’atelier de Lomé servir de base de nouvelles pistes pour le renforcement des relations entre vos structures respectives pour le bien-être de la mère, du nouveau-né et de l’enfant », a-t-il souligné.
Mme Héloïse Adjowa d’Almeida a pour sa part remercié tous les participants et exhorté chacun à mettre en pratique les recommandations issues de l’atelier, afin de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle néo-natale et infantile.
A la fin de l’atelier, des attestations ont été remises aux participants.
Par ailleurs, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a fait don d’un site de stage de soins Obstétricaux Néonataux d’Urgence (SONUB) et de consommables médicaux à l’ASSAFETO, afin de contribuer au renforcement des compétences et capacités des professionnels de la pratique sage-femme et offrir des services de soins de santé maternelle et néonatale.
Ce joyau composé de salles de soins, de réunions et de pratiques a été inauguré dans la matinée en présence du Dr Justin Koffi. Le coût du site est estimé à plus de 15 millions de FCFA. FIN
Abbée DJAGLO
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