Quelque 80 conseillers Santé de la Présidence et de la Primature, du ministère de la santé, des organisations de la société civile, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers ont entamé deux jours de conclave ce jeudi à Lomé, pour une revue annuelle des activités de la riposte nationale contre le VIH/SIDA en 2014, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette rencontre présidée par M. Gado Napo-Koura Secrétaire général du Ministre de la santé, s’est déroulée en présence du Professeur Vincent Pitché Coordonnateur du le Secrétariat Permanent du Conseil National de la Lutte contre le Sida et les Infections sexuellement Transmissibles (SP/CNLS-IST) et du Dr. Christian Mouala Directeur Pays ONUSIDA Togo.
Cette rencontre axée sur le thème « Où en sommes-nous à un an de 2014 », est organisée par le SP/CNLS-IST.
Elle permettra de faire le point avec les principaux acteurs de mise en œuvre des principaux indicateurs du Togo, à un an du terme des Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD), de valider les principaux indicateurs programmatiques du rapport annuel du CNLS-IST 2014 et les données financières REDES 2014.
Elle permettra également de faire des recommandations pour améliorer la mise en œuvre des différentes interventions du PSN 2016-2020, de faire le point sur la prise en charge des Personnes Vivants avec le VIH et d’analyser les activités et progrès réalisés en matière d’intervention chez les populations clés.
Selon Prof Pitché, depuis trois ans le SP/CNLS produit chaque année un rapport annuel des activités programmatique avec le concours de tous les acteurs de mise en œuvre. La production de ce type de rapport permet d’évaluer l’atteinte des objectifs et indicateurs fixés dans les plans opérationnels et d’apprécier le niveau de performance dans la mise en œuvre du plan stratégique national 2012-2015.
Dans le domaine de prévention, le Togo fait partie des 26 pays africains qui ont baissé les nouvelles infections de plus de 50 % au début des années 2000.
Chaque année, les nouvelles infections étaient estimées à 18.000, ces cas étaient estimés à 2.900 en 2014. Cette baisse est plus remarquée chez les enfants de moins de 15 ans avec un taux de 62%.
« Le taux de décès liés au SIDA a baissé de 30% entre 2005 et 2014, grâce à la mise sous traitement des Personnes Vivant avec le VIH(PVVIH) dont le nombre était de 37.511 à la fin de l’année 2014 soit un taux de couverture thérapeutique de 35%. Ceci montre que les nombreux défis qui restent à relever pour mettre plus de la moitié des PVVIH sous ARV afin d’avoir un impact plus important en terme de mortalité liée au SIDA au Togo. Par ailleurs notre pays doit aussi relever les défis de la qualité des services offerts aux PVVIH notamment par l’augmentation de l’offre de la charge virale et de suivi biologique », a-t-il ajouté.
Pour M. Napo-Koura, le thème de cette revue est significatif et sera l’occasion d’évaluer le chemin parcouru depuis 2000 et de voir où en est le Togo à 6 mois du terme fixé pour l’atteinte des OMD.
Pour les acteurs de la santé, il est encourageant de savoir que tous les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires ont permis d’avoir des résultats positifs dans la lutte contre cette pandémie.
Ainsi le Togo, en quinze ans, a baissé les nouvelles infections dans la population générale de plus de 50%. Cette baisse dépasse 60% chez les enfants.
Par ailleurs, grâce aux soutiens de tous les partenaires, le nombre de PVVIH sous médicaments Antirétroviraux(ARV) a dépassé 37.000 et à la fin de l’année 2014.
« En effet, dans la déclaration de politique du Premier Ministre devant l’Assemblée nationale, la lutte contre le VIH a été réaffirmée comme priorité et le gouvernement s’est engagé à augmenter la contribution financière de l’Etat, afin de porter le nombre de PVVIH sous ARV à 60.000 en 2017. Ainsi, le taux de couverture thérapeutique passera de 35 % en 2014 à 55% en 2017 », a-t-il indiqué.
« Malgré ces résultats positifs, il reste d’énormes défis à relever pour parvenir à l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant à l’horizon 2020, comme le prévoit la politique nationale de lutte contre le SIDA, améliorer la qualité de l’offre de services pour les personnes qui en ont besoin, améliorer significativement la consommation des ressources mobilisées à tous les niveaux », a souligné M. Napo.
« Nous devons nous s’inscrire aussi dans la stratégie de 2020 de l’ONUSIDA, celle de dépister 90% des personnes infectées par le VIH, mettre 90% des PVVIH sous ARV et obtenir une charge virale indétectable chez 90 PVVIH sous ARV », a-t-il précisé. FIN
Abbée DJAGLO
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