Comme chaque année — depuis cinq ans — l’Ong internationale « Aimes Afrique » est sur le terrain des luttes traditionnelles +Evala+ dans la Kozah (nord) pour son projet « Evala santé plus », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Ce projet qui consiste à sensibiliser, dans les arènes, la population sur le VIH SIDA, à l’inciter au dépistage volontaire et spontané, de même que le diagnostic de certaines maladies chirurgicales.
Armés de courage, les spectateurs des Evala, les uns après les autres, prennent la queue qui mène vers le bus médicalisé de «Aimes-Afrique», histoire de connaître leur statut sérologique.
Tickets d’analyse en main, jeunes, vieux, hommes et femmes se bousculent pour monter à bord de ce bus qui en pareil circonstance, remplace le bateau +Mercy Ship+. Après une quinzaine de minutes dans le bus avec l’équipe médicale, l’on peut enfin connaître son statut.
« C’est la première fois que je fais le dépistage de Sida, mais je n’ai pas peur. C’est vrai que j’ai couché avec des filles sans préservatif, mais je n’ai pas peur de connaître mon statut. Car ça me permettra de savoir comment me comporter dorénavant », a confié Hervé avant de rentrer dans le bus Aimes-Afrique.
Autre personne, autre témoignage. Roger, lui est descendu du Car, résultat et préservatif en main, le visage rayonnant: « Gloire à Dieu, le résultat est négatif. Désormais le préservatif devient mon fidèle compagnon ».
Selon le président-fondateur de l’Ong Aimes-Afrique Dr. Michel Kodom, le projet « Evala santé plus » qui est à sa 5ème édition, prend aussi en compte d’autres volets.
« Nous sensibilisons également sur les radios locales, la population sur les maladies diarrhéiques, le paludisme, la kysticerchose qui vient du porc. Au moment des Evala, on mange beaucoup la viande du porc. Donc nous sensibilisons les vendeurs pour que la cuisson de la viande soit parfaite, afin que ces germes soient cuits. Nous recensons également sur les terrains des Evala, des maladies à opérer comme l’hernie, l’hydrocèle (liquide lymphatique dans la bourse), le goitre, la kyste, le fibrome et les cataractes. Déjà le lundi 27 Juillet nous allons commencer les opérations chirurgicales au CHR Kara Tomdè », a longuement expliqué Dr. Kodom.
A la veille de la fin des Evala, Aimes-Afrique se réjouit du bilan des activités sur le terrain.
« Nous avons déjà recensé près de 150 cas à opérer. Nous faisons en moyenne 200 dépistages par jour, ce qui est une satisfaction pour nous. Car nous avons prévu 1.000 tests pour cette mission, et c’est presque fini. Les préservatifs prévus pour la distribution (200.000) coulent bien », a-t-il souligné.
Après Kara, Aimes-Afrique sera à Bassar pour des opérations chirurgicales gratuites. Au moins 500 personnes seront opérées à Kara et à Bassar.
Rappelons qu’Aimes-Afrique est la première Ong africaine spécialisée dans les activités médico-chirurgicales humanitaires.
Composée de médecins bénévoles, de spécialistes et de chirurgiens qui apportent des services hospitaliers gratuits aux populations démunies des villages les plus reculés à travers l’Afrique, cette Ong a déjà à son actif, plusieurs acquis : plus de 300 missions médico-chirurgicales humanitaires, 13.000 interventions chirurgicales, et plus de 300.000 consultations. FIN
En Photo: Le bus de Aimes-Afrique, lors de sa campagne ce vendredi à Kara
De Kara, Edwige AKOTOH
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