Six personnes, dont deux policiers, ont été tuées lundi dans une explosion à un check-point près de Damaturu, une grande ville du nord-est du Nigeria, selon la police et des témoins.
Huit personnes, dont les deux qui transportaient les explosifs, ont été tuées dans l’explosion. Deux policiers figurent parmi les victimes, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de l’État de Yobe, Toyin Gbadegesin.
Il n’était pas possible de déterminer dans l’immédiat si le check-point, où la police fouillait les véhicules, a été visé par une attaque délibérée. Par la passé le groupe islamiste Boko Haram, qui mène une insurrection dans le nord-est du Nigeria depuis 2009, a déjà attaqué des barrages de la police.
L’explosion s’est produite à 13H00 (12H00 GMT) au nord de la ville, capitale de l’Etat de Yobe, sur la route qui mène à Maiduguri, la capitale de l’Etat voisin de Borno.
Une patrouille de la police routière fouillait des véhicules à la sortie de la ville, quand deux voitures tout-terrain sont arrivées, a raconté un témoin, Umar Goni. La police a entrepris de les fouiller aussi.
Il y avait un homme et une femme dans la deuxième voiture. Soudainement il y a eu une explosion à l’intérieur de la voiture alors que deux policiers la fouillaient.
Selon un journaliste de la télévision de l’État de Yobe, arrivé sur place peu après l’explosion, les quatre autres victimes sont des automobilistes.
Un sac à main appartenant à la femme de la voiture a été retrouvé avec des explosifs à l’intérieur, qui ont été désamorcés, a-t-il affirmé.
Damaturu a été régulièrement attaquée par les islamistes depuis six ans, la dernière fois vendredi, lorsque trois jeunes filles mineures se sont fait exploser parmi des fidèles qui s’apprêtaient à célébrer la fin du Ramadan, tuant au moins 13 personnes.
Depuis l’investiture fin mai du nouveau président Muhammadu Buhari, qui a promis de mettre fin à l’insurrection islamiste, Boko Haram a déclenché une vague d’attaques et d’attentats qui ont fait plus de 700 morts.
M. Buhari, qui doit être reçu lundi à la Maison blanche par le président Barack Obama, compte demander davantage d’aide américaine pour combattre le groupe armé, désormais affilié à l’organisation jihadiste Etat islamique (EI).
SOURCE : AFP