Les députés togolais ont adopté ce mardi, le projet de loi instituant la Haute autorité de prévention contre la corruption et les infractions assimilées, a constaté l’Agence Savoir News.
Document de 19 articles contenus dans 6 chapitres, cette loi vise notamment à assainir et à lutter contre la corruption sous toutes ses formes.
De nos jours, la corruption est devenue un sport national. « Elle est un véritable cancer qui ronge nos sociétés et n’épargne aucun secteur », a souligné le président de l’Assemblée nationale Dama Dramani, dans son discours à l’issue du vote.
« La corruption a pris des formes et des proportions qui, si rien n’est fait, risquent de provoquer l’effondrement de l’évolution sociale et l’évolution économique et politique », a-t-il précisé, saluant l’engagement et la détermination du gouvernement togolais à poursuivre la lutte contre le fléau.
« Au-delà de la loi, la réussite de la lutte contre la corruption dépend de chaque individu, de sa volonté de changer réellement de mentalité et de pratiques. C’est à ce prix que nous pouvons réellement espérer éradiquer ce phénomène de notre société », a ajouté le président du Parlement.
Au Togo, la bataille contre la corruption a démarré depuis 2001, avec la création de la commission nationale de la lutte contre la corruption et le sabotage économique. Mais cette structure n’a pu faire long feu, malgré certaines interpellations et condamnations par les tribunaux.
Selon le ministre de la justice, la création de cet organe, permettra surtout de lutter efficacement contre la corruption, afin d’assurer la promotion de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance.
« Ainsi, en plus du dispositif déjà existant de la Cour des comptes, de l’inspection générale d’Etat et de la cellule de traitement des informations financières, le gouvernement s’engage à renforcer ce dispositif en mettant l’accent sur la prévention et la répression », a précisé Pius Agbetomey. FIN
Edem Etonam EKUE
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