Les résultats des consultations régionales menées par l’ONG Partage et Action en Synergie pour le Développement (PASYD) du 26 janvier au 22 mai 2015 dans le cadre du projet de consultations et de plaidoyer pour un accès équitable et inclusif aux emplois privés et publics au Togo ont été présentés ce lundi à Lomé aux professionnels des médias lors d’une conférence de presse, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Etaient présents à cette conférence de presse M. Sinaï Ahokoto chargé de suivi-évaluation au PASCRENA, M. Komi Akpa Directeur Exécutif de PASYD et des représentants des organisations de la société civile.
Le projet de consultations et de plaidoyer pour un accès équitable aux emplois et publics au Togo fait partie des 26 projets de plaidoyer financés par le Projet d’Appui à la Société Civile et Réconciliation Nationale au Togo (PASCRENA).
Les objectifs du projet sont d’une part, d’amener les pouvoirs publics à engager les réformes, à prendre des mesures concrètes et viables pour favoriser un accès équitable aux écoles de formations et services publics, à l’emploi en particulier. Et d’autre part, de contribuer à la vulgarisation des recommandations 20, 23 et 31 de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).
Pour M. Komi Akpa, à travers une approche participative et inclusive, la première phase du projet a consisté à consulter les acteurs sociaux clés notamment des organisations communautaires des jeunes, des femmes, des organisations de Défense des Droits de l’Homme, des organisations syndicales, la chefferie traditionnelle, des communautés religieuses, des médias, la jeunesse des partis politiques, du secteur privé et des services administratifs etc, des cinq régions et de Lomé commune afin de recueillir auprès de ces derniers, des propositions de mesures pouvant favoriser un accès équitable et inclusif à l’emploi au Togo.
Selon lui, les résultats de l’étude sur les enjeux et défis de la démographie et du Développement Humain durable dans le cadre du processus d’élaboration de la vision Togo 2030, les premiers emplois obtenus par les jeunes au Togo, le sont dans 40,7% des cas, grâce à des relations et non pas, par mérite.
« Les six ateliers (une par région) et de Lomé commune ont permis aux uns et aux autres non seulement de reconnaître l’existence réelle du problème, mais surtout de proposer des mesures concrètes pouvant contribuer à sa résolution.
Ces propositions ont été faites par rapport à 4 axes de réflexion à savoir : « comment garantir à tous les citoyens togolais un droit d’accès équitable et inclusif à l’éducation et à la formation professionnelle ? », « comment assurer à tous les citoyens togolais, un droit d’accès équitable et inclusif à la fonction publique? », « comment garantir à tous les citoyens togolais, un droit d’accès équitable et inclusif à l’emploi dans les entreprises privées ? » et « comment garantir à tous les citoyens togolais, un droit aux conditions d’emploi équitables et non discriminatoires ».
Les principales recommandations qui découlent des consultations régionales sont juridiques et institutionnelles. Il s’agit notamment de définir une norme pénale contre la discrimination ethnique liée à l’embauche et aux conditions de travail, de prendre un décret pour rendre applicables les sanctions prévues par loi à l’encontre des auteurs de discriminations liées à l’accès à l’emploi au Togo et de mettre en place une haute autorité chargée du contrôle du respect de l’égalité des chances dans l’accès aux écoles de formation et au marché de l’emploi.
Précisons que ce projet et les informations qui y sont relatives, ne sont dirigés contre aucune tendance politique, aucune ethnie, aucune confession religieuse en particulier. Le projet traite d’un problème de société identifié par la CVJR et pour lequel il propose des mesures concrètes après consultation des acteurs sociaux à la base. FIN
Abbée DJAGLO
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