L’équipe gouvernementale du Premier ministre Sélom Komi Klassou, publiée dimanche dernier ne compte que 4 femmes (contre 6 dans l’ancien cabinet) pour 23 portefeuilles ministériels : ce qui n’est pas du goût des responsables du Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D). Mme Épiphanie Houmey Eklu-Koevanu, juriste et coordonnatrice de ladite Ong l’a fait savoir ce mardi.
« C’est avec regret que nous constatons que le nombre de femmes diminuent au sein du gouvernement. Nous invitons nos gouvernants à faire davantage de preuve de respect des engagements », a déclaré Mme Épiphanie Houmey Eklu-Koevanu.
Selon elle, nous sommes dans un processus de parité : le code électoral a intégré le principe, même s’il n’est pas obligatoire, le principe demeure.
« (…) Le chef de l’Etat a souhaité que la parité soit effective dans les mandats électoraux. Mais, ce n’est pas seulement les mandats électoraux, des femmes togolaises ont besoin de signal qui traduit l’effectivité des engagements. Nous avons besoin que des femmes soient dans le gouvernement pour tirer les femmes vers le haut. Les femmes dans le gouvernement font un travail de qualité qui inspire d’autres femmes », a-t-elle souligné.
« A l’étape où nous sommes, le Togo n’a pas le droit de reculer par rapport à la déclaration du plan d’action de Beijing, par rapport au protocole de Maputo et par rapport à notre constitution. Nous ne demandons pas de remplir le gouvernement de femmes, mais nous demandons aux gouvernants de faire des efforts pour intégrer des femmes compétentes dans le gouvernement », a souligné Mme Épiphanie Houmey Eklu-Koevanu.
Précisons que la diminution du nombre de portefeuilles de femmes dans l’actuel exécutif, a suscité beaucoup de commentaires notamment dans la presse.
La question a été d’ailleurs posée au Premier ministre lundi au Parlement par une député, lors de la présentation de son programme d’action.
Rappelons que le GF2D a pour objectifs notamment d’œuvrer pour l’émergence de femmes décideurs dans tous les domaines de la vie nationale et de faire prendre conscience aux femmes en général de leurs droits de participer à la vie de la nation.
Cette Ong a également pour objectif de promouvoir le bien-être de la femme togolaise, de l’enfant et de l’être humain en général en milieu rural comme en milieu urbain. FIN
Edem Etonam EKUE
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