Le monde entier a célébré le 16 juin dernier, la 25ème journée de l’enfant africain. Thème retenu cette année par la commission de l’Union Africaine : « 25 ans après l’adoption de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant : Accélérons nos efforts pour éliminer les mariages des enfants en Afrique ».
Sur le plan national, cette 25ème édition de la journée de l’enfant africain est placée sous le thème : »Ensemble, intensifions notre lutte contre les grossesses et les mariages précoces « .
A Notsé, localité située à environ 95 km au nord de Lomé, les populations ne sont pas en reste. Cette journée célébrée en différé a été marquée par trois grandes manifestations : une caravane, une conférence-débat et concours de sketches pour sensibiliser l’assistance sur les mariages et grossesses précoces, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La manifestation a été organisée le ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation à travers la direction préfectorale de Haho et le cadre de concertation préfectorale de ladite préfecture, grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers dont Plan-Togo et Bornfonden.
Jeudi à Notsé, les activités ont démarré aux environs 8H, par une grande caravane qui a sillonné les artères de la ville, pour chuter au CEG Notsé ville où se sont déroulées les autres manifestations.
Dans son allocution, M.Koffi Tchonda (Directeur préfectoral de l’action sociale/ Haho) a d’abord souhaité la cordiale bienvenue à tous ceux qui ont fait le déplacement.
M. Tadoure (Inspecteur du Travail de Haho) a ensuite rappelé à l’assistance, l’historique de la célébration de la journée de l’enfant africain.
Selon lui, la journée de l’enfant africain est organisée chaque année depuis le 16 juin 1991, en souvenir du massacre des enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.
Des centaines de jeunes garçons et filles ont été blessés par balles et au cours des deux semaines de protestation suivantes, une centaine de personnes ont été tuées et plus de 1000 blessées.
MM.Alex Kossi Atchrini (Superviseur à Bornfonden) et Séfenu Adzinyo se sont de leur côté, appesantis sur le thème retenu sur le plan national pour la célébration de cette journée.
Ils ont tour à tour invité les parents à un changement de comportement pour éliminer les mariages d’enfants, afin de leur garantir un avenir radieux et meilleur.
Selon les statistiques officielles, 25,2% des filles de 20-29 ans se sont mariées avant l’âge de 18 ans et 8,1% des femmes de 20-49 ans se sont mariées avant l’âge de 15 ans.
Les conséquences de mariages et des grossesses précoces sont désastreuses aussi bien pour les victimes que pour leur famille et la nation toute entière. Les accouchements compliqués, les fistules obstétricales, l’avortement clandestin et son cortège de conséquences pouvant aller jusqu’à la mort, sont autant de situations graves auxquelles les victimes sont confrontées. Ces mariages et grossesses précoces compromettent la scolarisation et l’apprentissage des filles limitant ainsi leur capacité de se prendre en charge.
Cet exposé suivi de débat, a été clôturé par un concours de sketches sur le mariage forcé et précoce, doté de prix. Et c’est le CEG Ville 3 qui a décroché le 1er prix des collèges, et l’EPP Kpédome, le 1er prix des primaires.
Les prix étaient composés de 3 dictionnaires, 6 livres de conjugaison et 4 livres d’orthographe (pour le secondaire) et 12 livres orthographe, 2 livres de conjugaison et 1 dictionnaire petit robert (pour le primaire).
Notons qu’en prélude à cette célébration, des foras ont été animés mercredi à Agbatitoé, village situé à 12 km de la ville de Notsé et à Naolonotsé ville.
Les thèmes développés ont porté sur les mariages forcés des enfants mineures. FIN
En Photo Remise de prix
De Notsé, GYBA LE PRINCE/ Rédaction
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