Le calme et l’ordre sont revenus à Gando (Nord), cinq jours après le départ de la délégation gouvernementale envoyée pour calmer les esprits suite aux affrontements répétés entre Gangan et Tchokossi de la localité, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
Aucune autre action d’hostilité n’a été enregistrée entre les deux communautés après l’appel au calme et à la retenue des autorités.
Les conseils du ministre de la sécurité, le Colonel Yark Damehame et la multiplication des démarches de sensibilisation des autorités locales ont, en tout cas, eu pour le moment, un écho favorable dans les deux communautés.
Sur place à Gando, Gangan et Tchokossi se côtoient à nouveau et les familles Tchokossi qui avaient fui les violences vers Mango ainsi que les blessés admis dans les formations sanitaires, ont commencé par regagner leur domicile sans inquiétude.
D’ailleurs les signes de cet apaisement sont perceptibles avec le bon déroulement des examens du Certificat d’Etudes du Premier Degré (CEPD) à Gando et les mesures prises pour que les jeunes élèves des classes terminales des lycées de Gando, passent le BAC2 dans la sérénité à Mango, fief des Tchokossi.
Ces affrontements qui avaient démarré le 10 juin dernier, ont connu leur paroxysme le samedi 13 juin avec des blessés de part et d’autres ainsi que le lynchage d’une femme Tchokossi, la destruction de plusieurs hangars et marchandises du marché, et des barricades dressées par les jeunes Tchokossi pour empêcher les Gangan d’avoir accès au marché.
La délocalisation du marché de la zone Tchokossi vers celle des Gangan serait la cause lointaine de ces hostilités.
Mais l’étincelle qui a déclenché les hostilités serait, selon les témoins sur place, une histoire de malaises ressentis par des enfants Gangan, suite à la consommation des galettes offertes par une femme d’origine Tchokossi qui a été prise à parti par les Gangan.
Tchokossi et Gangan sont des communautés ethniques majoritaires vivant en symbiose et sans problèmes depuis des siècles à Gando. FIN
De retour à Dapaong, Djibril Kérol
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