L’Agence Nationale de Sécurité Alimentaire du Togo (ANSAT) mettra sur le marché les prochains jours, tout le volume de stock de maïs réalisé cette année, afin désamorcer la +pénurie+, suivie de spéculation observée à Lomé et dans plusieurs autres localités du pays, a affirmé jeudi, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Colonel Ouro-Koura Agadazi.
Depuis deux voire trois semaines, le prix du bol de maïs connaît une hausse considérable sur le marché. Il est passé de 400 à 600, 650 et même 700 F.CFA.
Une hausse due au ralentissement des pluies et au retard constaté dans l’ensemencement de certains champs de maïs sur le territoire national.
Cette situation continue de faire des vagues aussi bien dans la presse que dans toutes les conversations.
Jeudi, face aux professionnels des médias, aux producteurs agricoles et aux commerçants et acteurs de la société civile, le ministre a rassuré : « la situation n’est pas du tout alarmante ».
Le Col Agadazi — également directeur général de l’ANSAT — était entouré de ses collègues du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, Bernadette Legzim-Balouki et de l’Equipement Rural, Bissoune Nabagou.
Il était question de situer l’opinion nationale sur les raisons de cette hausse et les mesures que le gouvernement entend prendre pour réguler le prix du bol de maïs sur le marché à travers l’ANSAT.
A en croire le ministre, les préoccupations divergentes de tous les acteurs seront, prises en compte. Les producteurs agricoles aussi bien que les consommateurs et les commerçants ne devraient pas avoir « d’inquiétudes », car les magasins de l’ANSAT sont « pleins à craquer ».
« Dans les jours à venir », a assuré le ministre de l’Agriculture, « le gouvernement togolais mettra à travers l’ANSAT tout le volume de stock (…) réalisé cette année ».
Mais avant d’engager les stocks de l’ANSAT et même si cela paraît « très délicat », « il faudrait analyser la situation telle qu’elle se présente et identifier les centres d’intérêts de tous les acteurs, maîtriser la période au cours de laquelle les stocks devraient être engagés, décider de définir un prix qui puisse satisfaire non seulement les producteurs, les consommateurs et les commerçants », a souligné le ministre.
La plupart des agriculteurs ou producteurs agricoles qui ont pris part à la rencontre ont trouvé le prix actuel du bol de maïs conforme « aux réalités du terrain ».
Pour eux, il n’y a pas de hausse de prix. « Produire le maïs et le vendre moins de 17.000 F.CFA le sac de 100 kg, c’est vraiment à perte », a affirmé Kébi Ewovi, vice-président du conseil permanent de la chambre d’agriculture de la région des Plateaux. Il ne s’ « inquiète guère » du prix actuel du bol de maïs qui selon lui « encourage la profession et la filière » compte tenu des efforts que les producteurs agricoles consentent en affrontant « tous les risques ».
«Quand les prix semblent être bon pour nous, tout le monde se plaint », a renchéri un autre agriculteur venu de la région septentrionale du pays.
Ces producteurs demandent au gouvernement d’attendre 2 à 3 semaines avant d’engager les stocks de l’ANSAT afin de ne pas mettre en péril leur production. FIN
Anani Elom AGBOH
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