Robert Dussey, ministre des affaires étrangères, a appelé ce vendredi à Victoria Falls (Zimbabwe), les Etats africains à chercher les voies et moyens, afin de « mettre fin » à l’immigration clandestine en Méditerranée.
Le chef de la diplomatie togolaise participe ce vendredi à la réunion ministérielle de deux jours de l’Union africaine (UA) sur la défense, la sûreté et la sécurité.
Le ministre togolais s’est beaucoup appesanti sur la situation en Méditerranée, avec les drames enregistrés ces derniers mois.
Chaque jour, entre 500 et 1.000 personnes sont récupérées par les garde-côtes italiens ou des navires marchands. Plus de 11.000 l’ont été en une seule semaine en avril dernier, selon les garde-côtes.
Plus de 900 migrants ont perdu la vie entre janvier et avril en effectuant la traversée entre la Libye et l’Italie, contre moins de 50 sur la même période l’année dernière, quand l’opération italienne de surveillance et de sauvetage Mare nostrum était encore en place, ont révélé des organisations humanitaires.
« Je ne saurais passer sous silence le drame qui se joue si régulièrement dans la Mer Méditerranée avec le phénomène récurrent de l’immigration clandestine qui continue de décimer la jeunesse africaine », a martelé M.Dussey.
Ce dernier a invité les Etats africains à se « pencher sérieusement sur la recherche des voies et moyens qui leur permettraient de s’attaquer vigoureusement aux causes de ce fléau qui trouble la conscience humaine et donne une image non luisante de l’Afrique. Il urge d’y mettre fin ».
« Les récents événements tragiques qui ont vu périr en mer plusieurs centaines de personnes, en quête de bien-être hors du Continent, sont attristants. Ils requièrent de nos pays la définition d’une stratégie appropriée et conséquente de lutte contre cette situation malheureuse qui voit l’Afrique perdre ses enfants, le potentiel, voire le capital humain indispensable à son développement », a-t-il souligné.
Pour le chef de la diplomatie togolaise, les Etats africains « doivent agir ». « Et il est temps d’agir contre l’immigration clandestine, entre autres questions, dont devra se préoccuper la Conférence extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine à Lomé que nous attendons tous impatiemment », a-t-il ajouté.
Rappelons que Lomé abritera le 7 novembre prochain, le sommet extraordinaire de l’UA sur la sécurité maritime.
Au moins 4.500 délégués à travers le monde sont attendus à cette grande rencontre qui sera axée sur deux grands points : « La Coopération régionale et internationale pour la sécurité maritime » (Piraterie maritime, Pêche illicite et les trafics illicites de tout genre transitant en mer) et la « Sécurité maritime et développement » (Préservation de l’environnement marin et Mer comme facteur de développement). FIN
Edem Etonam EKUE
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