Des élèves officiers de la gendarmerie, formés à Lomé sur la problématique de la traite des êtres humains

Une vingtaine d’officiers de la gendarmerie togolaise ont été formés mardi et mercredi à Lomé, sur la problématique de la traite des êtres humains. C’est la Cour d’Application de la gendarmerie nationale togolaise qui a abrité cette formation, organisée par l’Ambassade de France au Togo.

Cet atelier a comme objectif de doter les enquêteurs de moyens opérationnels et de bonnes pratiques pour renforcer la répression de la traite des êtres humains au Togo, selon un communiqué de l’Ambassade de France.

Cette formation s’inscrit dans le cadre d’un projet régional d’appui à la lutte contre la traite des êtres humains dans les pays du Golfe de Guinée, financé par la coopération française. Ce projet, qui se déploie au Bénin, Cameroun, Ghana, Nigeria et Togo, vise à appuyer le renforcement des capacités nationales (notamment par le soutien au système judiciaire et aux organisations de la société civile) et la consolidation des mécanismes de coopération régionale.

Parmi les participants, des experts issus de la gendarmerie nationale, du ministère de la Justice et du ministère de l’action sociale, ainsi que de la société civile, venus partager leur expérience et échanger autour des moyens à développer pour rendre la lutte contre la traite plus efficace, au niveau de sa prévention, de sa répression et de la protection des victimes.

La traite des personnes est considérée comme la troisième forme de criminalité la plus répandue dans le monde, après le trafic d’armes et le trafic de stupéfiants. On estime à plus de 2,5 millions le nombre de victimes qui sont annuellement recrutées et exploitées à travers le monde. Les formes d’exploitation les plus répandues dans le monde sont le travail forcé et l’exploitation sexuelle, mais on recense également d’autres formes d’exploitation telles que l’esclavage, la servitude et le trafic d’organes.

Comme d’autres pays de la région, le Togo n’est pas épargné par ce phénomène, étant à la fois un pays d’origine, de transit et de destination des victimes de la traite des êtres humains.

Le pays a ratifié en 2004 le « Protocole des Nations unies visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants » (dit le « Protocole de Palerme ») et a depuis adopté des mesures visant à renforcer la répression de cette criminalité, mais aussi sa prévention et la protection des victimes.

Source : Ambassade de France

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