L’ancien chef du service de renseignements burundais, le général Godefroid Nyombare, a annoncé mercredi la destitution du président Pierre Nkurunziza, en déplacement à Dar es Salaam, pour un sommet consacré à la crise ouverte par sa volonté de briguer un troisième mandat.
« Le président Pierre Nkurunziza est destitué de ses fonctions, le gouvernement est dissous », a annoncé, sur les ondes de la radio privée Insaganiro, le général Nyombare, limogé en février par le chef de l’Etat après lui avoir déconseillé de briguer un troisième mandat jugé inconstitutionnel par ses adversaires politiques.
Les autorités burundaises ont interdit toute manifestation depuis que M. Nkurunziza a été désigné candidat à la présidentielle du 26 juin par son parti, le Cndd-FDD.
Les adversaires de M. Nkurunziza, élu en 2005 et réélu en 2010, jugent un troisième mandat contraire à la Constitution et aux accords de réconciliation nationale d’Arusha, qui avaient ouvert la voie à la fin de la longue et récente guerre civile burundaise (1993-2006).
Dimanche, quelque 300 femmes étaient parvenues, au nez et à la barbe des forces de l’ordre, à défiler dans le centre-ville, portant pour la première fois la contestation au coeur de la capitale burundaise. Mais elles avaient été empêchées par la police de rejoindre la place de l’Indépendance, leur objectif.
La manifestation, pacifique, s’était déroulée sans incident avant de se disperser volontairement.
La police a utilisé mercredi des gaz lacrymogènes et quelques tirs de sommation pour disperser quelque 300 manifestants opposés à un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza, rassemblés au coeur de la capitale Bujumbura, selon un journaliste de l’AFP.
Source AFP :