La situation était confuse mercredi au Burundi, après l’annonce de la destitution du président Pierre Nkurunziza (en déplacement en Tanzanie pour un sommet régional sur la crise dans son pays, où la situation restait incertaine en fin de journée), par le général Godefroid Nyombare.
Le sommet a réuni les chefs d’Etat de la Communauté est-africaine : Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie.
« Le président Pierre Nkurunziza est destitué de ses fonctions, le gouvernement est dissous », a annoncé mercredi en fin de matinée, sur les ondes de la radio privée Insaganiro, le général Nyombare, limogé en février par le chef de l’Etat après lui avoir déconseillé de briguer un troisième mandat jugé inconstitutionnel par ses adversaires politiques.
La « tentative de coup d’Etat a échoué », a répliqué sur quelques heures sur Twitter, la présidence burundaise. Toujours, soulignant que « la situation est maîtrisée ».
En début d’après-midi, un haut gradé loyaliste a affirmé à l’AFP que des « tractations » étaient en cours entre loyalistes et putschistes pour trouver une solution qui préserve les « intérêts nationaux ». Les deux camps sont « d’accord pour ne pas verser le sang des Burundais », a assuré cet officier supérieur.
Le général Godefroid Nyombare — chef des putschistes — avait entre-temps, ordonné la fermeture des frontières et de l’aéroport, alors que la présidence tanzanienne a annoncé le départ du président Pierre Nkurunziza pour Bujumbura où des des soldats loyalistes protégeaient toujours les locaux de la radio-télévision nationale.
Rappelons que les autorités burundaises ont interdit toute manifestation depuis que M. Nkurunziza a été désigné candidat à la présidentielle du 26 juin par son parti, le Cndd-FDD.
Les adversaires de M. Nkurunziza, élu en 2005 et réélu en 2010, jugent un troisième mandat contraire à la Constitution et aux accords de réconciliation nationale d’Arusha, qui avaient ouvert la voie à la fin de la longue et récente guerre civile burundaise (1993-2006). FIN
Source AFP /Savoir News