Une manifestation de l’opposition béninoise a été dispersée aux gaz lacrymogènes par la police à Cotonou ce mercredi, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
La marche qui visait à « protéger les libertés démocratiques » et à dénoncer « les dérives autoritaires du régime du président Boni Yayi », avait été interdite la veille par le ministre de l’intérieur Simplice Codjo Dossou.
Ces opposants protestent contre la « tentative d’arrestation » lundi dernier d’un député de l’opposition Candide Azannaï pour « incitation à la haine, menace à la sûreté de l’Etat et menace contre le chef de l’Etat Boni Yayi ».
Le député avait violemment réagi lors de la campagne électorale, suite aux propos du président de la République qui l’aurait traité de « voyou… ». Boni Yayi a alors porté plainte contre le député pour des propos injurieux. Mais il a finalement annulé sa plainte lundi dernier, suite au soulèvement des jeunes.
Les manifestants qui ont décidé de braver ce mercredi l’interdiction du ministre de l’intérieur ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes au centre ville.
Des heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants qui ont brûlé de pneus et dressé des barricades à certains carrefours de la ville.
Les responsables de l’opposition se sont repliés dans les locaux de la chaîne de télévision privée Canal 3 pour leurs déclarations.
« C’est de notre droit aujourd’hui, de réclamer la liberté. Pas de liberté, pas d’école, pas de liberté, il n’y aura rien. Le peuple doit se lever et se battre », a déclaré l’un des organisateurs de la marche.
Plusieurs responsables religieux sont montés au créneau mercredi en fin de matinée pour appeler le pouvoir et l’opposition à l’apaisement. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
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