Présidentielle du 25 avril : Gerry Taama « félicite » Faure Gnassingbé pour sa « victoire »

Gerry Taama, candidat arrivé en quatrième position (avec 1,06% des voix) a « félicité » le président sortant Faure Gnassingbé pour sa « victoire » à la présidentielle du 25 avril dernier.

Selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), M.Gnassingbé a été crédité de 58,73% des suffrages contre 35,19% pour son principal adversaire Jean Pierre Fabre (selon les résultats actualisés de la Céni).

Ce dernier a « catégoriquement rejeté » ces résultats, dénonçant de « graves irrégularités ».

« Est-ce que Faure a gagné ces élections? Oui. Même en prenant en compte les recours factuels à notre disposition, et en les transposant aux 7 CELI remises en cause par le CAP2015, Faure reste en tête de ces résultats », a écrit M.Taama sur sa page Facebook.

Selon lui, ce qui restera toujours difficile à prouver, « c’est le trucage des Procès verbaux dans les bureaux de vote, puisque si tout le monde accepte de truquer, il n’y a plus de témoins ».

« Voilà pourquoi j’ai félicité Faure Gnassingbé pour sa victoire le 28 avril dernier, en insistant sur l’imperfection de notre démocratie, parce que ce que cette campagne a aussi révélé, c’est que le parti UNIR (Union pour la République) fonctionne de façon complètement décentralisée ; chacun s’échinant à rapporter dans l’escarcelle les meilleurs résultats de son village, de son quartier, de sa préfecture. D’où les irrégularités qui ne sont pas forcément à mettre à l’actif du candidat, mais qu’il faudra corriger, si nous voulons un jour faire parler la vérité des urnes dans notre pays », a souligné le président du Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition).

Ce dernier a indiqué avoir également appelé Jean Pierre Fabre pour le « féliciter pour son résultat ».

« Aujourd’hui, il s’impose à nous tous comme le leader de l’opposition. Il a fait preuve d’une pugnacité et d’une retenue exemplaires au cours de cette campagne. Il a su démontrer qu’il peut aussi être demain le Président de tous les Togolais. Mais seulement en face, nous avions une armada qui a pu faire campagne pendant un mois, tous les jours, au sein d’une population surtout caractérisée par la précarité », a poursuivi M.Taama.

Le président du Net n’a pas manqué de remercier tous ceux qui ont porté leur choix sur sa candidature : « Merci du fond du cœur. Vous voudriez savoir ce qui n’a pas marché ? Je ne le sais pas ».

« Nous avons mené une campagne courageuse, de proximité, avec un vrai projet de société, et des propositions concrètes. Nous avons communiqué, expliqué, recherché l’adhésion. S’il y a des leçons à retenir de cet échec (allez, avouons-le), ils sont de trois sortes: (i) Ce type d’élection, à un seul tour, ne laisse aucune place au vote par sympathie, (ii) Nous nous sommes lancés trop tard dans la bataille et (iii) Les résultats publiés ne sont pas les vrais, un peu partout. Certes, je ne dis pas que nos propres résultats nous donnent 30% de suffrages, mais nous sommes au-delà de ce qu’on nous attribue », a-t-il relevé.

« Nous devrions approcher entre 3 et 4% si les redressements sont faits sur la base de nos recours; mais toujours pas de quoi fouetter un chat », a estimé M.Taama, affirmant qu’il est maintenant l’heure de « baisser le rideau ».

« J’ai vécu un mois exceptionnel. Il est temps de reprendre le volant de ma voiture (plus d’escortes et de chauffeurs) et de renouer avec la vie ordinaire du quarantenaire ordinaire que je suis ».

L’homme politique s’est aussi prononcé sur son avenir : « Mon avenir ? Je le vois dans la sous-région, à essayer d’apporter mon énergie et mes compétences au service de notre continent ».

M.Taama entend lancer dans les jours à venir +l’Observatoire Africain de la Démocratie et de la Sécurité+.

« L’Afrique doit poursuivre son autonomisation en réglant en interne ses crises. Je crois que le saint-cyrien, parachutiste commando, casque bleu et aujourd’hui ancien candidat à l’élection présidentielle que je suis pourra y apporter sa contribution. Merci. Demain est un autre jour », a-t-il conclu.

Rappelons qu’au total cinq candidats ont pris part au scrutin présidentiel du 25 avril dernier. FIN

Junior AUREL

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