Dans la perspective de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai depuis 22 ans, une vidéoconférence sur comment gérer et lutter contre les contraintes et influences liées au journalisme, a réuni une trentaine de professionnels de médias public et privée jeudi à l’Ambassade des Etats-Unis à Lomé, a constaté l’Agence Savoir News.
La videoconférence était animée depuis Paris, dans les locaux de l’Africa Regional Services du département d’Etat américain, par Elizabeth Bryant, journaliste et consultante multimédia.
Dans un débat assez interactif, elle a rappelé les rôles et devoirs du journaliste comme éduquer, informer, expliquer, respecter le code de déontologie, être impartial, neutre, indépendant et honnête. Les discussions ont cependant tourné autour des contraintes et difficultés liées au métier de journalisme (pressions, influences et conditions de vie et de travail déplorables) et des pistes de solutions pour une presse libre.
La récente campagne électorale et la façon dont elle a été couverte par les différents médias a été également évoquée.
Face aux pressions et influences de tous genres notamment des hommes politiques, des annonceurs et compte tenu de la précarité dans laquelle vivent certains journalistes togolais, les participants ont souhaité la restructuration des organes de presse en de véritables entreprises dotées de services marketing et commercial dignes de ce nom avec une ressource humaine qualifiée, leur assurant une meilleure planification et une efficience à tous les niveaux, la fusion de la pléthore de presses privées.
Ils ont aussi souligné l’importance de la convention collective pour la corporation, de la spécialisation pour une presse trop politisée, d’une rémunération conséquente -gage d’un travail professionnel.
« Laissez le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère du numérique », est le thème choisi ce 03 mai 2015 pour la journée internationale de la liberté de la presse, proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suite à la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991.
Cette journée « permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession ».
C’est également l’occasion « d’informer les citoyens sur les atteintes portées à la liberté de la presse ».
Dans le classement 2015 de la liberté de la presse publié par Reporters Sans Frontières (RSF), le Togo classé 76e en 2014, perd 4 places et se retrouve 80e sur 180 pays. FIN
Anani Elom AGBOH
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