« Les togolais sont fatigués des acteurs politiques qui sont dans un esprit vindicatif. Cet esprit n’est pas républicain », a dénoncé mercredi Gilbert Bawara (ministre de l’administration territoriale), suite à la réaction du Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015) après les résultats provisoires de la présidentielle du 25 avril.
Le président sortant Faure Gnassingbé a été réélu — pour un troisième mandat de 5 ans — avec 58,75% des suffrages contre 34,95% pour son principal rival Jean Pierre Fabre, soutenu par CAP 2015.
M.Fabre a catégoriquement rejeté ce mercredi ces résultats, dénonçant des « fraudes massives » et de « bourrages d’urnes ».
« Le CAP 2015 et son candidat Jean-Pierre Fabre rejettent catégoriquement les résultats frauduleux qui n’ont rien à voir avec ceux compilés à partir des procès-verbaux collectés auprès de leurs représentants dans les bureaux de vote », a martelé Patrick Lawson, directeur de campagne de M.Fabre.
Selon le ministre de l’administration territoriale, le processus a été caractérisé par une « démarche participative, inclusive et pluraliste ».
« Particulièrement au niveau des bureaux de vote, les opérations de vote se sont déroulées en présence de tous les membres des bureaux de vote et des représentants de tous les candidats. En plus, le dépouillement a été public.
S’il y avait eu bourrages d’urnes, cela aurait été dénoncé sur le champ par les représentants du CAP 2015 et mentionnés sur les procès-verbaux », a expliqué M.Bawara lors d’une conférence de presse.
« Les responsables du CAP 2015 ont tenté de bloquer les travaux à la Céni pour empêcher le peuple de connaître le verdict des urnes », a accusé le ministre, précisant que les choses se sont déroulées en « toute transparence dans les bureaux de vote ».
Selon lui, M.Fabre a essayé « d’utiliser tous les prétextes pour discréditer le processus électoral et décrédibiliser et entacher la victoire nette et sans bavure du chef de l’Etat ».
« C’est la victoire du peuple togolais, c’est la victoire qui nous demande d’aller beaucoup plus loin et beaucoup plus vite, en rassemblant davantage les togolais au-delà de tous les clivages », a ajouté M.Bawara.
Pour l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux, le scrutin s’est déroulé dans le calme.
L’élection s’est déroulée dans des « conditions acceptables de liberté et de transparence », ont affirmé les observateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) ».
Cette élection a « permis au peuple de choisir son présiden