Présidentielle : « Faure Gnassingbé est un homme concret et pragmatique. Il préfère que les togolais le jugent par son action et les résultats de cette action » (Gilbert Bawara)

Quelque 3.509.258 électeurs seront appelés à aller aux urnes le 25 avril prochain pour la présidentielle. Le 22 avril, les éléments des forces armées et de sécurité — devant à assurer la sécurité le jour du scrutin — voteront par anticipation le 22 avril.

La campagne électorale a démarré depuis vendredi à 00H et prendra fin le 23 avril à minuit. Et depuis le premier jour, c’est la bataille des affiches aux abords des grands carrefours et sur les murs le long des rues et dans les quartiers. Pour l’instant, le président Faure Gnassingbé a battu le record sur le terrain, avec une multitude d’affiches et des slogans de campagne, variés.

Le président sortant affronte quatre personnalités de l’opposition dont son principal rival et chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre. Selon certains observateurs, la bataille sera un peu rude entre ces deux candidats. Mais du côté du parti au pouvoir, l’on affiche une certaine sérénité. Ses proches tablent sur son bilan, qu’ils jugent « très positif ».

« Faure Gnassingbé est un homme concret et pragmatique. Il préfère que les togolais le jugent par son action et les résultats de cette action », a affirmé ce dimanche sur radio Nana Fm, Gilbert Bawara, ministre de l’administration territoriale.

Selon le ministre, +Faure+ sortira vainqueur de ce scrutin non pas à cause des affiches, mais à cause de son tempérament, de sa personnalité, des valeurs et la vision qu’il incarne, de sa capacité à rassembler les togolais dans leur diversité, et surtout de son expérience et de son bilan.

« On a commencé la campagne et je sillonne le pays. Je constate que les togolais disent une chose : +ne retournons pas en arrière, nous ne sommes pas totalement satisfaits de ce qui a été fait, mais préservons ce qui a été fait+. Et c’est par ce socle que nous devons propulser notre pays à aller plus loin et avoir une croissance plus forte, plus solide, durable et inclusive », a-t-il souligné.

Selon le ministre, Faure Gnassingbé est un homme « ouvert » qui a une « autorité toute naturelle ».

« Je l’ai vu rarement élever la voix. Les gens cherchent parfois à le confiner à une région, à un groupe ethnique. Je sais qu’il est fier de sa filiation : il est fier d’avoir un père kabyès et une maman qui est d’Agou. Et tout cela, il l’assume. Il est aussi lucide et conscient de l’action que son père a menée à la tête de notre pays. Il faut discerner. Il y a des choses qui ont été faites et qui peuvent être jugées négativement. Mais il y a énormément de choses que les togolais aujourd’hui reconnaissent et mettent au mérite de Gnassingbé Eyadéma : la paix et la sécurité. Même jusqu’aux années 80, notre pays a connu de grands moments de prospérité. Et la plupart de beaucoup de nos aînés qui sont aujourd’hui dans des partis de l’opposition ont été les collaborateurs du président Eyadéma. J’imagine qu’à l’époque, ils le faisaient en connaissance de cause et en conscience. Et ils étaient fiers de l’action qu’ils menaient autour du président Eyadéma », s’est-il longuement exprimé.

« C’est pourquoi, conscient que certaines choses ont pu ne pas être positives et ont pu même parfois blesser des concitoyens, le président Faure n’a pas hésité à engager une action d’apaisement de la vie politique. Ce qui signifie qu’il reconnaît qu’il y avait peut être davantage de division, de clivages politiques. Alors, il a engagé un processus de réconciliation nationale. Et même dans le parti politique qu’il a initié, d’anciens adversaires se retrouvent », a-t-il poursuivi.

Le candidat Faure, a-t-il martelé, « a sa personnalité, a son tempérament, et les togolais aujourd’hui, le connaissent mieux que c’est un homme d’ouverture, c’est un homme de dialogue, c’est un homme qui est attaché à l’unité et à la cohésion de notre pays, C’est un homme qui cherche à fédérer toutes les énergies et toutes les compétences des togolais, indépendamment de toute considération d’ordre régionaliste, tribaliste ».

« Le candidat Faure doit être jugé par sa personnalité, ses qualités et éventuellement ses défauts et surtout par son bilan », a précisé M.Bawara, affirmant que le bilan des actions menées par le président sortant est « largement positif ».

Et si Faure Gnassingbé perdait ces élections?

« Si le candidat Faure venait à perdre l’élection, il reconnaîtra sa défaite et il appellera le gagnant pour le féliciter et l’encourager à travailler au nom de l’intérêt général et pour toute la population (…). Que les autres candidats soient également dans une prédisposition d’esprit de faire la même chose. Il ne faut pas que l’élection et son enjeu nous fassent perdre de vue que le pays nous appartient à tous, que nous sommes des frères et des sœurs », a indiqué le ministre.

« Après l’élection nous serons toujours des frères et des sœurs appelés à vivre ensemble et à travailler ensemble pour le développement du pays. C’est pourquoi, il faut que chacun sache raison garder et ait l’esprit de pondération, de la retenue et de la responsabilité, qu’on évite les invectives et qu’on juge chacun en fonction de ses qualités personnelles, de ses tempéraments, de sa capacité à nous amener vers les rivages du bonheur et du bien-être, c’est ça le plus important », a-t-il ajouté. FIN

Edem Etonam EKUE

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