Les débats ou bataille autour du fichier électoral en vue de la présidentielle du 25 avril sont désormais clos, après le travail abattu par des experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Arrivés à Lomé depuis environ deux semaines en vue de la « consolidation » du fichier électoral, contesté par l’opposition, les experts de l’OIF conduits par le général Siaka Sangaré ont exposé leur rapport lors de la réunion du comité de suivi, tenue ce mardi.
Dans l’ensemble, le contenu du rapport a rassuré les uns et les autres, au regard des déclarations faites à la sortie de la séance.
« Nous avons discuté d’un sujet qui nous préoccupait énormément: le fichier électoral. Et le compte rendu qui nous a été fait par la délégation de l’OIF montre que CAP 2015 avait raison d’attirer l’attention sur le caractère corrompu de ce fichier. Nous sommes rassurés par le faite que les anomalies ont été détectées et corrigées. La délégation a fat tout ce qui était en son pouvoir, avec les contraintes de temps, pour nous présenter un fichier qui soit à peu près acceptable », a déclaré Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, présidente du Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015).
« Nous avons noté qu’il y a quand même des problèmes. Quand on regarde la structure des sources de justifications que les électeurs donnent avant d’être inscrits, on se rend compte que 75% des électeurs sont inscrits sur la base des témoignages. Ce n’est pas normale et nous avons manifesté des inquiétudes à ce sujet », a-t-elle ajouté.
Selon le général Siaka Sangaré, le travail présenté « a été bien apprécié par la classe politique et les autorités ».
« J’animerai demain, une conférence de presse pour vous édifier sur le contenu de ce rapport. Le problème de doublons a été, en partie réglé, car on ne peut pas régler définitivement les problèmes de doublons pour la simple raison que la biométrie elle-même admet une certaine marge d’erreur. C’est un travail technique très complexe et fastidieux et on tenait à finir aujourd’hui, pour faire la restitution au comité de suivi », a-t-il souligné.
Les togolais et l’opinion publique internationale ont assisté ces dernières semaines à une véritable bataille autour du fichier électoral. Pour l’opposition, ce fichier est « vérolé » et comporte de « graves anomalies ». Ces plaintes ont poussé le gouvernement à repousser de 10 jours ce scrutin (initialement prévu le 15 avril) sur demande de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) afin de permettre aux experts de l’OIF de « consolider » ledit fichier.
Rappelons que la campagne électorale doit s’ouvrir le 10 avril pour prendre fin le 23 avril. Cinq candidats dont le président sortant Faure Gnassingbé et le chef de l’opposition Jean Pierre Fabre sont en lice pour ce scrutin présidentiel à un tour. FIN
Junior AUREL