Grèves de la STT : Le ministre Bawara dénonce des « velléités » des responsables de la Synergie à « troubler » le processus électoral

Les activités sont fortement perturbées ces dernières semaines dans des écoles, lycées et collèges ainsi que dans des hôpitaux du secteur public, suite à des grèves à répétition de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT). Cette situation a poussé des élèves de Lomé et de certaines localités à descendre dans les rues pour réclamer leurs enseignants. Ces manifestations sont parfois violentes avec des blessés et des dégâts importants.

Cette semaine, 43 personnes ont été blessées à Gléi (environ 118 km au nord de Lomé) dans des affrontements entre élèves et forces de l’ordre.

« Il faut faire la part des choses entre le droit de grève et les motivations et intérêts obscurs qui semblent guider certains responsables de la STT et les membres sur le terrain », a dénoncé le ministre Bawara lors d’une séance de sensibilisation à Agoèyivé.

« Pour les incidents graves de Gléi, les gens qui n’étaient pas nécessairement des élèves, des enseignants, étaient munis d’objets contondants, de bâtons et agressaient systématiquement les usagers de la route. Ces comportements n’ont rien à voir avec la grève », a-t-il martelé.

« Nous voulons scrupuleusement respecter la liberté et le droit des organisations syndicales et des personnes qui sont syndiquées de faire des grèves, mais nous n’allons pas accepter des tentatives d’installation d’un désordre et les velléités pour troubler le processus électoral », a averti le ministre.

Les togolais se préparent à aller aux urnes le 25 avril prochain pour la présidentielle, dans une ambiance où le climat politique est un peu crispé. Le gouvernement a toujours accusé les responsables de la STT de manipuler les élèves en les poussant dans la rue.

La semaine sera encore sans repos pour les responsables de la STT, suite à une série de manifestations décidées par la base vendredi en Assemblée générale : un sit-in mercredi dans les centres de santé et dans l’administration, une grève vendredi et probablement, une marche jeudi. Les responsables de la STT animeront également une conférence de presse mardi.

La STT exige en gros, une augmentation de salaires pour les 50.000 agents de l’Etat. Depuis quelques jours, les responsables de la Synergie ont claqué la porte des négociations, exigeant des discussions directes avec le gouvernement. FIN

Photo @ Archives

Edem Etonam EKUE

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