Des organisations de défense des droits de l’homme (Oddh) et de la société civile ont qualifié de « violente » et « barbare », la répression de la manifestation de rues des élèves mercredi dernier à Gléi, localité située à environ 108 km au nord de Lomé.
Des affrontements entre élèves et forces de l’ordre avaient fait 43 blessés dont 20 parmi forces de l’ordre. Au total 19 personnes avaient été interpellées dont 4 élèves et un étudiant.
Ces heurts avaient éclaté quand les élèves-manifestants ont été dispersés par des forces de l’ordre.
« Cette manifestation spontanée de jeunes apprenants, loin d’être encadrée suivant les règles de l’art par les forces de l’ordre et de sécurité, a été plutôt l’objet d’une répression violente et barbare de la part des militaires ameutés depuis le camp de Témédja uniquement pour la circonstance », dénoncent ces Oddh et la société civile dans une déclaration rendue publique.
« Aux allures d’une véritable expédition punitive, cette répression, d’une extrême barbarie, a occasionné beaucoup de blessés et de dégâts matériels (…) », soulignent-elles.
Elles rendent le gouvernement « entièrement responsable de ce drame et lui demandent de prendre en charge tous les frais occasionnés par les soins des blessés à qui elles expriment ici leur marque de sympathie et souhaitent un prompt rétablissement ».
Selon le gouvernement, les affrontements ont été plutôt provoqués par les élèves qui ont accueilli des forces de l’ordre par des jets des pierres et des projectiles d’une « rare violence ».
Il aurait fallu l’intervention des renforts des forces de troisième catégorie de Témédja pour repousser les manifestants « extrêmement violents ».
Le gouvernement avait condamné ces actes et mis en garde « tous ceux qui se rendent coupables de ces actes inciviques ».
Précisons que des manifestations de rues des élèves sont observées ces dernières semaines à Lomé et dans plusieurs autres localités du pays, suite à des grèves répétées de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT), paralysant notamment les secteurs de la santé et de l’éducation.
Ces élèves prennent d’assaut, certaines rues, exigeant le retour de leurs enseignants dans les classes. Ces manifestations sont parfois violentes. FIN
Edem Etonam EKUE
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