Le Président du Parti des Togolais, Alberto Olympio a présenté à la presse ce mercredi les résultats de l’analyse faite par son parti du fichier électoral 2013 à lui envoyé par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en format pdf.
Plusieurs responsables politiques dont Me Dodji Apévon du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) et Dr Georges Kouessan du Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015) ont assisté à la conférence de presse, a constaté l’Agence Savoir News.
Le Président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme, Me Raphaël Kpande-Adzaré était aussi présent.
Le fichier électoral 2013 en format pdf a permis au Parti des Togolais de ne faire qu’une « étude partielle » qui a essentiellement consisté à rechercher des doublons par rapport aux personnes ayant des cartes d’électeurs multiples.
M. Olympio dit donc avoir décelé 259.735 doublons soit 8, 78% des électeurs. Cette analyse « partielle » qu’il enverra à tous les partenaires du Togo, ne saurait suffire à l’en croire.
« Nous devons continuer la lutte, parce que nous devons absolument obtenir un audit total ». Un audit total qui devrait passer par les examens de fichier (analyse biométrique, reconnaissance faciale, machine informatique) et les enquêtes de terrain pour détecter les mineurs, les personnes décédées, les étrangers, etc. Vous aller voir qu’on trouvera dans le fichier 2015 entre 600 et 900 mille doublons », a-t-il affirmé en précisant que ces chiffres représenteraient entre 17 et 26% des électeurs.
« Inacceptable pour des élections présidentielles », a poursuivi le Président du Parti des Togolais.
Ainsi donc, il recommande pour l’organisation d’élections « véritablement transparentes » de stopper le processus électoral en cours, de faire l’audit du fichier électoral qui doit durer 2 voire 3 mois, d’établir la liste exhaustive des bureaux de vote, d’établir la liste des électeurs par bureau de vote, de convoquer le corps électoral et d’afficher les résultats par bureau de vote.
« Une fois que j’aurai la certitude que tout est fait, que tout est propre, vous verrez que je serai le premier à aller déposer ma candidature », a lancé Alberto Olympio aux journalistes.
M. Olympio est également revenu lors de la conférence de presse sur la récente proposition du président ghanéen et président en exercice de la CEDEAO, John Dramani Mahama de reporter de 10 jours le scrutin prévu le 15 avril. Mais également sur la mission de l’OIF qui travaille actuellement avec la CENI pour la consolidation du fichier électoral 2015.
« Si le président ghanéen dit aujourd’hui qu’il faut suspendre les élections pendant 10 jours, (…) c’est un message politique. Il veut dire ceci: on ne peut pas faire des élections dans ces conditions au Togo », a-t-il décrypté.
C’est exactement, a poursuivi M. Olympio, ce que nous disons depuis des semaines. On doit avoir un fichier consensuel où toutes les parties concernées seront d’accord. Parce que si nous ne sommes pas d’accord sur le fichier, on ne sera jamais d’accord sur les résultats ».
Quant à la mission de l’OIF, il dit l’avoir rencontré. « Je leur ai dit exactement ce que nous attendons d’un audit. Entre techniciens, on s’est bien compris. Il ne s’agit pas de faire juste une consolidation. Et ils savent très bien qu’on ne peut pas faire un audit en 3, 4 jours », a-t-il souligné.
Premier à annoncer en grande pompe sa candidature lors d’un meeting dans le plus grand stade du pays, Alberto Olympio n’a pas finalement déposé son dossier de candidature, dénonçant l’actuel fichier électoral.
Rappelons qu’au total cinq candidats dont le président sortant Faure Gnassingbé et le chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre sont en lice pour ce scrutin.
Anani Elom AGBOH
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