Quelque 73 chefs de cantons de la région maritime se sont séparés ce vendredi à Tsévié (environ 35 km au nord de Lomé), après deux jours de conclave sur le processus électoral en cours en vue d’une présidentielle libre, transparente, sincère et apaisée le 15 avril, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Ces chefs traditionnels sont venus des préfectures du Zio, de l’Avé, de Yoto, des Lacs, du Bas-Mono et de Vo. La même formation s’est déroulée à Kara (environ 420 km au nord de Lomé) au profit de 75 Chefs de cantons de cette région.
Organisée à l’initiative du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et le soutien financier de l’Allemagne, cette formation vise notamment à imprégner ces gardiens des Us et coutumes du processus qui mènera à une élection présidentielle libre, transparente, sincère et apaisée.
Les participants ont planché sur trois thèmes: « Rôle et responsabilité des préfets, et des PDS des préfectures et communes dans le processus électoral », « Neutralité et impartialité dans le processus électoral » et « Prévention de conflits en période électorale ».
Les avaient été ouverts jeudi par le ministre de l’administration territoriale Gilbert Bawara, en présence de l’ambassadeur d’Allemagne au Togo Volker Berresheim et du Représentant résident adjoint du PNUD Siaka Coulibaly.
Selon le ministre de l’administration territoriale, l’enjeu de la prochaine présidentielle est de consolider la dynamique d’apaisement de la vie politique, le processus de réconciliation nationale en cours.
« Il faut donc que l’élection de 2015 soit au moins aussi bien organisée et bonne que celles de 2007, 2010 et 2013. La finalité pour notre pays, n’est pas seulement l’organisation d’élections, mais de pouvoir assurer le développement économique et le bien-être des populations », a souligne Gilbert Bawara.
« Le dernier enjeu vous concerne, vous chefs de cantons. Vous êtes aux prises avec les réalités locales et les besoins des populations à la base. Nous devons tout faire pour assurer le développement, sur la base d’une paix durable, en réduisant la vulnérabilité et renforçant la résilience des populations », a-t-il souligné devant ces chefs cantons.
Il les a invités à diffuser des messages de paix, à renforcer l’esprit d’ouverture et de tolérance.
« Vous êtes un maillon de l’administration et les électeurs doivent vous percevoir comme neutre et impartial, comme des bons pères de famille qui écoutent tous leurs enfants. L’administration publique, l’Etat, doit être impartial, neutre », a poursuivi le ministre.
Votre rôle, entant que chefs de canton, est d’accueillir tout le monde dans l’esprit du pluralisme politique. Laisser chaque candidat venir à la rencontre de la population et expliquer quelle est sa vision, son projet. Ainsi les citoyens seront éclairés et pourront se décider et voter librement. C’est donc le rôle que vous devez assumer pour favoriser une élection sans violence, en garantissant et assurant les activités des partis et des candidats et facilitant le vote des citoyens », a ajouté M.Bawara.
Cette série de formations va couvrir toutes les régions du pays. Au moins 387 Chefs de cantons seront formés sur l’ensemble du pays. Cette formation est assurée par une équipe de formateurs nationaux et internationaux et s’inscrit dans la continuité du programme qui a démarré le 10 mars à Lomé par la formation des Préfets, Présidents de Délégations Spéciales de Préfectures, et Présidents de Délégations Spéciales de Communes. FIN
Junior AUREL
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