Le sit-in prévu ce mercredi devant le ministère de la justice par les victimes des répressions de 2005 suivis par le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) n’a pu se tenir, les lieux ayant été très tôt bouclés par des forces l’ordre.
Une trentaine de policiers et gendarmes ont occupé les lieux, la manifestation ayant été interdite par la Mairie. Le chef de la Délégation de la ville de Lomé avait suggéré aux manifestants de tenir leur sit-in du côté de la plage.
A défaut de se regrouper devant le ministère, les manifestants se sont plutôt réunis dans un petit coin, non loin dudit ministère.
« C’est déplorable que nous soyons dans un Etat de droit et qu’on nous refuse de manifester pacifiquement pour attirer l’attention du ministre de la justice sur la situation des victimes de 2005 qui continuent par souffrir dans leur chair », a déploré M. Spéro Mahoulé, le président du CACIT.
Sur des pancartes brandies par des manifestants, on pouvait lire : « A quand la fin de l’impunité au Togo », « Punissez les présumés auteurs », « Pour la fin de l’impunité au Togo, instruisez nos plaintes » ou encore « 10 ans après les événements de 2005, à quand la justice ? A quand la fin de l’impunité ? ».
La manifestation vise notamment à demander l’exécution de la décision de la Cour de Justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) rendue le 03 juillet 2013 et d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les souffrances des victimes des violences politiques lors de la présidentielle de 2005.
Dans son arrêt, la Cour avait demandé à l’Etat togolais « d’instruire instamment les plaintes des victimes de 2005 ». Mais selon les responsables du CACIT, « aucune mesure ni disposition n’a été encore prise à ce jour, « malgré les multiples démarches effectuées par les victimes pour rentrer dans leur droit ». FIN
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