Les actes de violences perpétrés lundi à Dapaong (environ 664 km au nord de Lomé) sont l’œuvre des membres de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) de Tône, appuyés par des centaines d’élèves des lycées de la ville, a affirmé mardi soir le gouvernement dans un communiqué rendu public.
« Munis de projectiles, de gourdins et de coupes-coupes, ces manifestants cherchaient visiblement à s’en prendre aux autorités et aux délégations se trouvant sur les lieux. Des actes d’une rare violence et d’une extrême gravité ont été enregistrés. Les bureaux de la préfecture de Tône ont été saccagés.
Agressé, le préfet de Tône a été légèrement blessé », souligne le communiqué.
« Grâce à l’intervention de forces de sécurité, les manifestants ont été dispersés et la réunion a pu poursuivre son cours normal. Les membres de délégation ministérielle ont ainsi eu des échanges avec la coordination de la STT de Tône ».
Le gouvernement « condamne tous les actes et toutes les initiatives qui sont de nature à porter atteinte à la quiétude et à la paix sociale ».
Il condamne également « les actes de destructions et les voies de fait » et lance un appel « au calme et à la retenue ».
« Une enquête est ouverte pour élucider les circonstances de ces événements malheureux et situer les responsabilités, conformément à la loi », précise le gouvernement.
Ce mardi, le calme est totalement revenu dans la ville de 58.000 habitants. La circulation était normale toute la journée, les services publics et privées ainsi que les commerces ont ouvert leurs portes.
Dans la matinée, les restes des pneus brûlés la veille par les élèves manifestants, ont été dégagés. Les lames de naco brisées au niveau des fenêtres des locaux de la préfecture saccagés, ont été remplacées.
La STT a de son côté, condamné ces actes de violences, et exigé la « démission » du ministre des enseignements primaire et secondaire Florent Maganawé.
« La STT n’est aucunement responsable des événements de Dapaong. Le gouvernement sait celui qui est responsable, d’autant plus que les miliciens qui ont attaqué les travailleurs ont été assez clairs par rapport aux motifs qui les ont amenés à faire cela », a accusé Dr. Gilbert Tsolenyanou, porte-parole de la STT.
Selon lui, la STT « dégage toute responsabilité en ce qui concerne les événements survenus à Dapaong ».
Précisons que les manifestations des élèves font suite aux grèves à répétition déclenchées par la STT, paralysant notamment les secteurs de la santé et de l’éducation. FIN
Edem Etonam EKUE
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