Le sit-in prévu par des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) — appuyées par certains partis politiques –devant la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI, chargée d’organiser et de superviser la présidentielle du 15 avril) n’a pu avoir lieu. Les manifestants (trentaine, quarantaine…) ont été vite dispersés par des forces de l’ordre qui ont fait usage de canons à eau, a constaté l’Agence Savoir News.
La manifestation était interdite par le président de la Délégation spéciale de Lomé, le Contre-Amiral Fogan Adégnon.
Les manifestants se sont alors repliés dans un premier temps sur le goudron (juste à l’entrée du CHU Campus) pendant quelques minutes avant de transformer le sit-in en une marche. Quelques conducteurs de taxi-moto, ont ensuite rejoint le groupe lors de la marche.
Étaient présents à cette manifestation : Me Raphaël Kpandé-Adzaré de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), Pasteur Edoh Komi du Mouvement Martin Luther King/ La Voix des Sans Voix (MMLK) et l’ancien député Nicodème Habia de l’Association Togolaise pour la Promotion des Droits de l’Homme et le Développement Social (ATPDHDS).
On notait aussi la présence de certains responsables politiques : Claude Améganvi du Parti des Travailleurs, Abass Kaboua du Mouvement des Républicains Centristes (MRC) et Atchadam Tikpi du Parti National Panafricain (PNP). Ces ODDH exigent les réformes politiques et « l’arrêt du processus électoral ».
« Le gouvernement et la CENI doivent entendre raison pour que ce processus s’arrête et que les réformes soient faites, puisque le chef de l’Etat même a dit que sans les réformes, nous risquons de réveiller les vieux démons », a déclaré à l’Agence Savoir News Pasteur Edoh Komi.
« Nous sommes sereins, nous allons continuer le combat, qui va conduire le peuple dans le principe démocratique universellement recommandé », a-t-il souligné.
Selon certains observateurs, la très faible mobilisation de ce jeudi montre l’indifférence totale des populations face ces genres de manifestations la veille du scrutin présidentiel, dans la mesure où plusieurs opposants dont le chef de file l’opposition sont dans la course et mènent de manière acharnée leur opération de charme sur terrain.
Au total cinq candidats dont le président sortant Faure Gnassingbé et Jean Pierre Fabre (candidat du Combat pour l’Alternance Politique/CAP 2015) sont en lice pour ce scrutin. FIN
Edem Etonam EKUE
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