La Fédération des Syndicats des Travailleurs des Enseignants du Togo (FESYNTET) a invité ce mercredi le gouvernement, la Synergie des travailleurs du Togo (STT) et toutes les autres centrales syndicales au dialogue, afin que ce cessent les grèves à répétition dans le secteur public.
Déclenchés par la STT, ces mouvements de grève touchent fortement les secteurs de la santé et de l’éducation. Cette situation a d’ailleurs poussé des élèves à descendre ces derniers jours, dans les rues de Lomé et de certaines localités du pays pour exiger la reprise normale des cours. Certains vont +déloger+ violemment leurs camarades des cours privés, occasionnant des blessés.
Face aux journalistes ce mercredi, les responsables de la FESYNTET ont lancé un appel solennel à toutes les parties en discussions à prendre en compte l’avenir des élèves qui constituent la relève de demain.
« Vu que seule une désescalade dans le bras de fer engagé par la STT et le Gouvernement peut augurer d’une ambiance propice aux activités pédagogiques, la FESYNTET souhaite que le gouvernement prenne des dispositions, afin que l’année scolaire se poursuive et se termine dans la sérénité et qu’un terme définitif soit mis aux mouvements de rue des élèves par l’arrêt du chantage qui consiste à considérer des chapitres comme faits, du fait de la grève », a déclaré Pierro Ayité Abaglo Secrétaire général de la FESYNTET.
La FESYNTET exhorte les associations des parents d’élèves à prendre leur « responsabilité en sensibilisant les élèves et leurs parents sur la gravité des actes que posent certains élèves ».
« La FESYNTET déplore que certains enseignants se laissent embarquer dans des comportements qui n’honorent pas leur profession et invite les uns et les autres à privilégier la voie de dialogue pour aboutir à des accords durales. Elle invite également les collègues enseignants à créer un climat de sérénité dans l’intérêt supérieur des élèves et à mobiliser les énergies autour des revendications spécifiques des enseignants dont le statut particulier de ce corps », a souligné M. Abaglo.
La grève de 72 heures déclenchée mardi par la STT, prendra fin jeudi. Un sit-in est également prévu vendredi dans les ministères.
La STT exige la satisfaction totale des points qui figurent sur sa plateforme revendicative, à savoir : doubler les salaires des travailleurs, redresser la grille, augmenter l’allocation familiale et trouver une prime de déplacement aux fonctionnaires. L’administration publique togolaise compte plus de 50.000 fonctionnaires. FIN
En Photo: Pierro Ayité Abaglo (à droite) lors de la rencontre
Abbée DJAGLO/ Rédaction
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