Les responsables de l’Ong CREUSET-Togo ont sensibilisé jeudi les populations de Baga — Préfecture de Doufelgou — (nord) sur le phénomène d’enfants dits +sorciers+, a constaté l’envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
La séance qui s’est déroulée au centre communautaire Le Bercail de Baga, a permis au juge des enfants près le Tribunal de Kara Nicolas Koussabalo de démontrer comment l’on peut se retrouver sous le coup de la loi en infligeant des sévices à des enfants dits sorciers.
Selon lui, le phénomène apparaît comme un mythe et très souvent, ces affaires ne sont pas portées à la connaissance des autorités judiciaires, alors que lorsque ces enfants sont victimes de maltraitances. Les auteurs de ces actes sont poursuivis sous le couvert des articles 46 et suivant du code pénal et l’article 355 et suivant du code de l’enfant.
Il a fait savoir que les sévices qui sont infligés à ces enfants soit disant qu’on veut les exorciser, sont des violences et ces violences sont volontaires, et par conséquent punies par la loi.
Le juge dans sa communication a montré aux populations de Baga que ces enfants que l’on traite à tort et à travers de « sorciers », n’en sont pour rien.
Pour Bruno Moukpe, le Directeur Exécutif de l’ONG CREUSET-Togo, sa structure dans ses actions en faveur des enfants de la rue et des enfants en conflit avec la loi, s’est rendue compte que la principale cause du départ de l’enfant de la maison pour la rue est le fait qu’il soit accusé d’être « sorcier ».
Et il fallait donc créer une dynamique communautaire pour mener des actions en faveur de ces enfants.
Il a fait savoir qu’il s’agissait de réunir les leaders communautaires pour échanger avec eux, afin qu’ils puissent dire les actions que l’ONG peut mettre en place pour réduire ce phénomène dans le milieu. Près de 500 personnes ont pris part à cette séance de sensibilisation.
Il faut préciser que CREUSET-Togo est une Ong basée à Sokodé et qui dispose d’une antenne à Kara. Elle œuvre pour les enfants en conflit avec la loi. Elle pilote actuellement dans les régions centrale et Kara, un projet dénommé « justice et droit des mineurs ». FIN
De Baga, Mikoliba FINTAKPA
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