Le projet « Plaidoyer pour l’Accès à la justice des victimes de Mariage précoce et Forcé « (PaJuMaF) à l’endroit des leaders traditionnels et religieux a été officiellement lancé ce mercredi à Lomé par M. Koffi Gani directeur de cabinet du ministère de l’action sociale, a constaté une journaliste de Savoir News.
Piloté par le Réseau des Organisations pour la Lutte contre la Maltraitance, l’Abus et l’Exploitation Sexuelle des Enfants (ROMAESE) et le Réseau de Lutte contre le Trafic des Enfants au Togo (RELUTET), ce projet permettra aux victimes de ce phénomène (en majorité des enfants et adolescents) d’avoir accès à la justice pour enfants pour le respect de leurs droits.
Dans le cadre de ce projet, les deux réseaux pensent renforcer les connaissances des familles et communautés sur les procédures judiciaires et faciliter l’accès à la justice aux enfants victimes de mariage précoce et forcé.
Au total 10 enfants ont été retenus pour la phase pilote de ce projet.
« A travers le PaJuMaF, nous voulons attirer l’attention des uns et des autres sur l’ampleur du phénomène de mariage forcé au Togo. Ce phénomène est complexe et lourd de conséquences mais curieusement, il est rare que les gens portent plainte dans ce domaine. Nous avons donc compris qu’il est important qu’on aide ces jeunes filles à avoir accès à la justice », a souligné M. Kodjo Edouard Gbodjo président de RELUTET.
Le « PaJuMaF » c’est aussi des actions concrètes à travers le renforcement de capacités de 6 juges pour enfant, 6 inspecteurs régionaux, 5 enfants membres du Conseil Consultatif National des Enfants (CCNE), 5 agents de la police judiciaire des régions et 5 agents sociaux travaillant avec les enfants sur les conséquences néfastes du mariage forcé qui se sont réunis durant trois jours à Lomé autour du thème « Mariage précoce et forcé conséquences et accompagnement juridique et judiciaire des victimes ».
Le PaJuMaF est financé à 70% par le Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL). Rappelons que selon les récentes enquêtes du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), une fille sur trois est mariée avant 18 ans dans les pays en voie de développement chaque année. Si la tendance actuelle continue, 140 millions de filles seront mariées avant l’âge adulte d’ici 2020. FIN
Chrystelle MENSAH
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