Le mouvement de grève de 72 H déclenché ce mercredi par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) était largement suivi dans les Savanes, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News dans la région.
Les activités dans la plupart des services étatiques ont fonctionné au ralenti avec une paralysie presque totale dans les centres de santés publics et les établissements scolaires publics.
Fortement implantée dans l’éducation et la santé, la STT a toujours paralysé ces deux secteurs, chaque fois qu’elle appelle à la grève.
Au Centre Hospitalier Régional de Dapaong un service minimum était observé.
Même son de cloche au Lycée de Nassablé et au CRETFP, les plus grands établissements scolaires dans les Savanes ou seuls des vacataires et volontaires ont donné des cours.
Des grévistes rencontrés dans les rues de Dapaong (environ 664 km au nord de Lomé) ont affirmé leur détermination à respecter scrupuleusement ce mot d’ordre pour qu’ « enfin les autorités prennent en compte leurs revendications légitimes ».
Selon les responsables de la STT, ce mouvement de grève a été déclenché pour « protester contre les injures » du Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu.
Très remonté le 3 février devant le personnel du centre Hospitalier régional Lomé-Commune, le chef du gouvernement avait dénoncé le comportement des responsables de la STT qui, selon lui, « utilisent les secteurs de la santé et de l’éducation pour prendre notre pays en otage ».
« Lorsque j’observe les raisons pour lesquelles on lance les mots d’ordre de grève, je me demande si c’est pour cela qu’on peut prendre en otage le pays (…). J’ai l’impression que ce ne sont plus des revendications sociales, c’est véritablement une démarche de perturbation de la vie administrative. Ce n’est pas une bonne chose », avait martelé le Premier ministre. FIN
Photo @ Archives
De Dapaong, Djibril Kérol/ Rédaction
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