Les autorités religieuses et morales béninoises ont salué la décision prise par la Cour constitutionnelle fixant les dates des élections législatives et locales, la qualifiant « d’acte de grande portée ».
La Cour a, dans une décision rendue publique le 10 janvier dernier, fixé les dates de la tenue des élections législatives au 26 avril 2015 et des municipales et communales au 31 mai 2015. L’opposition a manifesté à plusieurs reprises notamment en décembre dernier à Porto-Novo et à Cotonou pour exiger la tenue des élections, prévues depuis 2013.
« L’ensemble des autorités religieuses et morales se réjouit de cet acte de grande portée posé par la haute juridiction dans l’accomplissement de sa mission d’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics », soulignent ces leaders d’opinion dans une déclaration commune rendue publique.
Selon eux, cette décision de la Cour « a le double mérite d’avoir été prise et de remettre en route le processus électoral dont chacun pouvait craindre, à bon droit, un enlisement dommageable à la sauvegarde de nos acquis démocratiques ».
Ces autorités religieuses et morales béninoises disent également avoir pris acte de « l’évolution significative » qu’ont connue les travaux du COS-LEPI (Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste électorale Permanente Informatisée) et saluent par avance « tous les efforts qui restent à consentir aussi bien par les compatriotes pour aller vérifier leur inscription, que par le COS-LEPI pour rendre effective la LEPI le 25 février 2015, terme prescrit par la Cour Constitutionnelle ».
« C’est pourquoi, nous voulons ici exhorter et encourager vivement chacun des acteurs gouvernementaux, politiques, institutionnels, parlementaires et sociaux impliqués dans le processus électoral à témoigner de sa foi avec la crainte de Dieu dans l’exécution de toute mission républicaine à lui confiée », souligne la déclaration lue par ces leaders d’opinion sur des médias d’Etat.
Ils exhortent et encouragent chaque citoyenne et chaque citoyen à « adopter en tout lieu et en tout temps des comportements civiques de paix mus par un sens de discernement et de responsabilité » et à « redoubler de vigilance face aux tentations liées au pouvoir de l’argent et à toutes autres manipulations maléfiques ».
Rappelons que la Cour constitutionnelle béninoise est la plus haute juridiction de l’Etat en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionnalité de la loi et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques.
Organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics, la Cour est présidée par Théodore Holo, juriste de haut niveau. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
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