Le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu était très furieux ce lundi devant le personnel du centre Hospitalier régional Lomé-Commune, suite aux grèves à répétition déclenchées ces derniers jours par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT).
La STT étant fortement implantée dans l’éducation et la santé, ces mouvements ont paralysé les activités dans ces deux secteurs. Les responsables exigent en gros, une augmentation des salaires des agents du secteur public.
« Ceux qui lancent ces grèves, utilisent les secteurs de la santé et de l’éducation pour prendre notre pays en otage. Lorsque j’observe les raisons pour lesquelles on lance les mots d’ordre de grève, je me demande si c’est pour cela qu’on peut prendre en otage le pays », a martelé le Premier ministre.
« Je voudrais comprendre un peu le sens de ces grèves intempestives, qui finalement veulent dire que même quand on est négociation, et tant que nous n’avons pas répondu sur tous les points de revendications dans les détails à la virgule près, on peut perturber les services, on peut prendre les secteurs comme la santé et l’éducation ».
Selon le Premier ministre, le gouvernement a fait des efforts sur les quatre dernières années.
« Dans le secteur de la santé, des gens ont vu leur salaire multiplié par 2. Dans l’enseignement pareil. Quand on fait ces efforts, on doit se retrouver ensemble, en tant que partenaires pour discuter et échanger quelles que soient les revendications.
Si la démarche doit consister à déclarer des grèves partout, tout le temps et aller même sortir les enseignants des classes. Alors, nous ne comprenons plus rien. On ne peut pas être en discussion et continuer à faire grève », a-t-il souligné.
« Il faut nous dire exactement ce que nous sommes en train de faire. J’ai l’impression que ce ne sont plus des revendications sociales, c’est véritablement une démarche de perturbation de la vie administrative. Ce n’est pas une bonne chose », a dénoncé le chef du gouvernement.
« Nous avons intérêt à continuer à échanger quels que soient les sujets, quelles que soient les revendications. Nous ne pouvons pas travailler tout le temps sous la pression, avec des grèves du genre : +les cours sont considérés comme faits+. Autant de choses que je découvre et je trouve cela totalement un peu en dehors des revendications sociales », a-t-il affirmé.
« On a le sentiment que tout ce que nous faisons comme effort n’est pas pris en compte, et qu’il y a quelque chose qu’on ne nous dit pas. Je souhaiterais qu’on puisse le dire aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Le dernier mouvement de grève de la STT remonte à la semaine dernière où les secteurs de la santé et de l’éducation ont été paralysés pour 72 heures (mercredi, jeudi et vendredi). Rappelons que l’administration togolaise compte environ 50.000 agents permanents de l’État. FIN
Edem Etonam EKUE
Savoir News, Le Journalisme est notre métier