Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) a démarré vendredi à Addis Abeba rencontre dominée par deux sujets brûlant de l’heure : le groupe islamique Boko Haram — qui sème la terreur au Nigeria et des pays voisins et menace dangereusement la la sécurité et le développement du continent — et la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit dans certains pays de la sous-région ouest-africaine.
Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé s’est fait représenter à ce sommet par son ministre des affaires étrangères M. Robert Dussey.
Ce dernier a d’ailleurs prononcé un discours, dans lequel il a affiché la position du Togo par rapport à ces deux sujets importants.
Pour le président Faure Gnassingbé, a précisé M.Dussey, « Boko Haram est une menace collective. Et à une menace collective, il faut une réponse collective ».
Selon lui, « il est plus qu’une urgence de nous engager dans une synergie d’action régionale pour mettre fin à la folie meurtrière de la secte islamiste Boko Haram qui fait des ravages dans les pays frères du Nigeria et du Cameroun ».
Le chef de la diplomatie togolaise, avait appelé — lors de la 26ème session ordinaire du Conseil Exécutif de l’UA le 26 janvier dernier à Addis Abeba — à la mise en place d’une une force inter-régionale, CEDEAO-CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest / Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale) capable de « lutter efficacement contre Boko Haram ».
Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA a appelé à la création d’une force militaire régionale qui sera composée de 7.500 hommes pour venir à bout de Boko Haram.
Cinq pays (Nigeria, Cameroun, Niger, Tchad et le Bénin) avaient en décembre dernier, pris la décision de mettre en place, une force militaire de 3.000 hommes.
Précisons que le groupe islamiste armé Boko Haram multiplie au jour le jour, des exactions notamment dans le nord du Nigeria : Attentats-suicides, enlèvements, massacres, viols collectifs etc… Cette insurrection a déjà fait plus de 13.000 morts et plus de 1,5 millions de déplacés depuis 2009.
S’agissant de la fièvre hémorragique à virus Ebola, « le Togo soutien un plan Marshall post Ebola pour sortir les trois pays concernés de la pauvreté », a souligné M.Dussey.
Le virus Ebola a déjà fait 8.700 morts, selon le dernier bilan publié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’OMS s’est félicitée ces derniers jours d’une « baisse réelle » du nombre de nouveaux cas dans les trois pays les plus affectés par l’épidémie.
Notons que les chefs d’Etat et de gouvernement ont désigné vendredi, le président zimbabwéen Robert Mugabe à la tête de la présidence tournante de l’UA. FIN
En Photo: Robert Dussey
Edem Etonam EKUE
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