Une rencontre de vulgarisation des trois argumentaires religieux et traditionnels pour une lutte plus efficace contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) s’est tenue ce jeudi à Lomé dans un grand hôtel de la place, a constaté une journaliste de Savoir News.
Mme Dédé Ahoéfa Ekoué ministre de l’action sociale a présidée cette rencontre en présence de ses collègues du gouvernement et de M. Justin Koffi représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
L’objectif de rencontre est de sensibiliser les différents acteurs aussi bien religieux, traditionnels que de la société civile sur les trois documents d’argumentaires chrétien, musulman et traditionnel.
« L’objectif de ces trois argumentaires est de renforcer en premier lieu les violences basées sur le genre et leur dénonciation. Il s’agit d’aider les leaders religieux et les fidèles de ces confessions ainsi que les communautés traditionnelles à se baser sur les principes clés de leur religion et croyances respectives pour prévenir, décourager et dénoncer les violences basées sur le genre particulièrement les violences faites aux femmes », a indiqué Mme Ekoué.
La rencontre vise aussi à exhorter ces leaders à vulgariser le contenu des documents dans leurs différentes communautés, afin de lutter efficacement contre les VBG.
« Ces documents sont des outils utiles pour ramener et garder sur le bon chemin ceux et celles qui utilisent des alibis dits +religieux ou traditionnels+ pour justifier les actes de violences à l’égard des femmes. Ce sont des outils puissants qui viennent renforcer l’arsenal de lutte contre les violences faites aux femmes », a précisé Mme Ekoué.
Selon l’argumentaire culturel traditionnel, il est important de se baser sur les bonnes pratiques pour l’éducation de base en vue de changer les mentalités et asseoir la stabilité des couples et l’amour au sein des familles.
Pour l’argumentaire musulman, il faut s’appuyer sur les fondements islamiques qui militent en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre et utiliser cet argumentaire dans les lieux de prêche en vue d’un changement de comportement.
La religion chrétienne pour sa part, préconise qu’il faut assurer l’égalité des sexes pour mettre fin aux VBG. Selon cet argumentaire, il vaut mieux tard que jamais et il faut repartir du bon pied, les yeux fixés sur la parole de Dieu et ne plus jamais oublier que la vocation chrétienne exclut absolument toute inégalité devant Dieu.
Ces trois argumentaires viennent donc compléter le dispositif mis en place par le gouvernement depuis quelques années pour lutter contre les VBG qui prennent de plus en plus d’ampleur dans nos communautés.
Au Togo, l’étude sur les VBG réalisée en 2010 révèle plusieurs formes de violences au sein des communautés. 91% de ces violences sont psycho morales, 34% économiques, 41% physiques, 33% sexuelles, 20% institutionnalisée et les mutilations génitales 6,9%. FIN
Chrystelle MENSAH
Savoir News, Le Journalisme est notre métier