Les membres de l’Association nationale des semi-grossistes de boissons (ANASEBO) ont manifesté à travers les rues de Cotonou pour protester contre le projet de suppression des mini-dépôts de la Société béninoise de brasserie (SOBEBRA), a constaté l’Agence Savoir News.
Les manifestants sollicitent surtout le soutien de l’autorité de tutelle, afin de sauver des milliers d’emplois.
Partis de la Place Lénine à Akpakpa, la course des manifestants a échoué au ministère de l’Industrie, du Commerce, et des Petites et moyennes Entreprises.
Bandeaux rouges noués à la tête, ils ont battu le macadam pour revendiquer la sauvegarde et l’existence des mini-dépôts. Ils dénoncent notamment la tentative d’un grossiste d monopoliser le marché de distribution des produits de la SOBEBRA.
Selon Laurent Smith Assogba, le porte-parole de l’ANASEBO, le grossiste en question s’est, juste après sa création, introduit dans l’administration de la SOBEBRA.
Ce qui, poursuit-il, lui confère une bonne emprise sur la filière, ainsi qu’une parfaite influence sur ses pairs qui se trouvent ainsi brimés.
« Nous ne voulons pas perdre notre travail et nous retourner au chômage… », lit-on sur l’une des pancartes brandies.
Les mini-dépôts dont ils sont les animateurs, ont toujours existé en tant qu’intermédiaires entre les grossistes et les détaillants.
A les en croire, ce sont les « abus » des grossistes qui entraînent la hausse des prix des produits de la SOBEBRA au préjudice des consommateurs.
« Vouloir supprimer les mini-dépôts n’est rien d’autre qu’une anarchie, une volonté machiavélique de mettre des milliers de personnes au chômage impunément », a laissé entendre Laurent Smith Assogba.
Ce dernier a fustigé, par la même occasion, le mutisme de la SOBEBRA face à cette situation. L’ANASEBO exige, par ailleurs, l’implication des représentants des mini-dépôts au niveau de toutes les instances de prise de décisions.
La démarche des semi-grossistes a reçu le soutien de la Coordination des comités d’action des usagers des marchés du Bénin (COCUMAB).
En l’absence du ministre en charge du Commerce, c’est son directeur de cabinet, Adam Ahantchédé qui a reçu la motion de l’Association. Tout en promettant de rendre compte à l’autorité, il a fait savoir qu’après avoir reçu une correspondance de l’Association quelques jours plus tôt, des démarches sont en cours pour inviter les uns et les autres à la table de négociation.
« Lorsque l’emploi est menacé, le gouvernement s’en préoccupe », a déclaré le représentant du ministre. FIN
De Cotonou, Sènankpon Pérez LEKOTAN/Rédaction
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