Des jeunes ont été sensibilisés samedi à Lomé sur l’ »utilisation des substances psychoactives et la dépression », initiative de l’Association Vie Libérée (AVL) au Centre de Santé Mentale « Paul-Louis-René », avec l’appui du Cbm (Christoffel‑Blindenmission, une organisation d’aide au développement) , a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Il s’agit d’une journée d’échange et de partage qui vise à attirer l’attention (surtout des jeunes) sur les méfaits de la consommation des substances psychoactives.
Le thème de la rencontre a été présenté par M. Donatien Ayena, un psychologue clinicien. Ce dernier, après avoir défini les substances psychoactives, a présenté le lien avec la dépression et énuméré les effets de la dépression et la prise en charge.
Selon Sœur Marie Viviane Leni, la responsable du CSM Paul-Louis-Renée, cette rencontre a été initiée, en raison d’un fort lien entre les personnes qui déprimaient (personnes anxieuses) et la consommation de ces substances, notamment l’alcool et le cannabis au niveau du Togo.
Etaient présents : M.Nicolas Bodomdéwa Tchamié, le président de AVL, des représentants de handicap international et de Cbm, ainsi que des malades mentaux, et d’autres invités.
Selon le présentateur, entre l’utilisation des substances psychoactives et la dépression, il existe un lien de cause à effet, l’un peut donc conduire à l’autre. La détérioration des liens familiaux, les problèmes de couple, l’excès de travail, une prise excessive de café, dogues ou médicaments contrefaits exposent à la dépression, ce qui modifie l’état psychologique de la victime qui peut devenir dépendant.
« La personne peut présenter divers comportements : tremblement, crampe, trouble de comportement ou d’alimentation, trouble d’humeur, etc. Une fois pris, le dépressif éprouve un sentiment d’euphorie qui, progressivement cède la place à un état d’anxiété, ce qui le conduit à une dépendance, voire une poly-dépendance », a-t-il souligné.
« Une fois le constat fait par le médecin généraliste, le malade est orienté vers le psychologue ou le psychiatre et la prise en charge est globale : aussi bien médicamenteuse, psychologique, sociale et familiale », a-t-il ajouté.
Selon le rapport annuel de l’Hôpital psychiatrique de Zébé, 25% des malades hospitalisés avant 1985, sont victimes de consommation de substances psychoactives, et Sur 100 patients hospitalisés en 2003, 42 étaient des consommateurs de ces substances. FIN
Ambroisine MEMEDE