Le Plan de gestion des pêcheries du système lagunaire du Togo a été validé lors d’un atelier tenu jeudi à Aného (environ 50 km à l’est de Lomé), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette rencontre fait suite à celle tenue en juin dernier dans la même localité où certaines actions ont été identifiées par les pêcheurs, mareyeuses et transformatrices de poissons des préfectures des Lacs, du Golfe, de Vo et de Zio.
Organisée par le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 1.3 du Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA), financé par la Banque Mondiale.
Ce projet a prévu l’élaboration d’un document d’orientation stratégique répondant à la préoccupation du gouvernement togolais de développer des mécanismes d’exploitation durable des ressources halieutiques des pêcheries continentales du système lagunaire.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche le Colonel Ouro-Koura Agadazi. Le préfet des Lacs Joseph Akouété Edan, le président de la délégation spéciale de la commune d’Aneho Patrice Ayayi Ayivi ainsi que le Directeur des Pêches et de l’Aquaculture Dr Dimtani Ali, étaient également présents.
La production annuelle des ressources halieutique du Togo est faible, elle est d’environ 25.000 tonnes dont 10.000 pour le système lagunaire. C’est dans cette perspective que le ministère l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a sollicité l’appui des partenaires techniques et financiers pour élaborer le plan de gestion des pêcheries du système lagunaire en vue d’une exploitation durable de ses ressources halieutiques.
Ce document est structuré en quatre axes stratégiques : La présentation et l’exploitation durable des ressources halieutiques, l’amélioration des moyens d’existences des communautés de pêche, la valorisation des produits de la pêche et le renforcement du cadre juridique et institutionnel.
Pour le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, cette rencontre s’inscrit dans la vision du gouvernement pour permettre au secteur agricole de retrouver ses lettres de noblesse et surtout la place du secteur dans le renforcement de l’économie nationale.
« Ce plan vise quatre objectifs : (i) assurer la production continue et l’exploitation durable des ressources halieutiques, (ii) minimiser les incidences de la pêche sur l’écosystème, (iii) améliorer les revenues des exploitants et (iv) créer un cadre juridique qui puisse légitimer toutes les actions qui sont menées au niveau du système lagunaire », a souligné Ouro-Koura Agadazi.
« Ce système lagunaire est une composante sociale très importante qui mérite toute l’attention du gouvernement quand on sait que le fonds inclusif a été crée au niveau du développement à la bases et puis les jours avenirs sur instruction du Chef de l’Etat, le ministre du développement à la base va lancer un module ou un produit financier qui va permettre aux acteurs du secteur agricole d’avoir le crédit pour améliorer leur cadre de travail », a-t-il précisé.
« Le plan de gestion de pêcherie est venu à point parce qu’il met à la disposition des exploitants, un document qui puisse leur permettre de mener leurs activités dans un cadre beaucoup plus assaini avec toutes les garanties d’avoir au bout une création d’emplois beaucoup plus élevée », a-t-il indiqué.
Pour le Directeur des Pêches et de l’Aquaculture, en matière de gestion des ressources halieutique au Togo la production est faible : « Nous n’arrivons pas à couvrir les besoins, ce qui fait que les engins que les gens utilisent ne sont pas réglementaire ».
Selon Dr Dimtani Ali, pour améliorer la production halieutique, il faut faire en sorte que la gestion soit durable en utilisant les équipements de pêche réglementaire.
« Il faudrait ensuite valoriser le système lagunaire qui n’est plus productif. Il faut faire en sorte que le système soit productif en intensifiant d’autres productions telles que élevage des crevettes et d’autres poissions qu’on peut élever et envisager la restauration des mangroves autour des rivières », a-t-il suggéré.
Après la cérémonie d’ouverture, la délégation ministérielle s’est rendue successivement à la ferme AROA où elle a visité des sites d’exploitation piscicole. FIN
D’Aného, Ahmed MAESTRO
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