Les autorités togolaises ont réaffirmé ce mardi à Ouagadougou, leur disponibilité à œuvrer aux côtés du « Groupe de contact » au Burkina Faso, pour une transition « réussie » dans ce pays. Baptisé Groupe international de Suivi et d’Accompagnement de la Transition pour le Burkina Faso (GISAT-BF), cette structure a tenu sa réunion inaugurale ce mardi à Ouagadougou. Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, s’est fait représenté par son ministre des affaires étrangères Robert Dussey.
Le GISAT-BF est un cadre formel qui permettra de maintenir des contacts étroits et fréquents avec le gouvernement de transition dans le cadre de la mise en œuvre de sa feuille de route devant conduire à l’organisation des élections avant la fin de cette année 2015.
Ce « groupe de contact » est composé des représentants de l’Union Africaine (UA), de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), des Etats-Unis, de l’Union européenne, et de la France. Des Institutions financières internationales dont la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) sont également représentées.
Le Burkina se trouve dans une situation de transition, après le départ de Blaise Compaoré, chassé par la rue le 31 octobre pour avoir tenté de modifier la constitution pour se représenter à la prochaine présidentielle.
Dans un discours à l’ouverture de la rencontre de ce mardi à Ouagadougou, le ministre togolais des affaires étrangères a invité tous les membres du gouvernement de transition « à inscrire leurs actions tout au long de leur mandat au service de l’intérêt supérieur du Burkina Faso ».
« Cet état d’esprit républicain passe d’abord par le respect scrupuleux des engagements pris dans le cadre de la Charte de transition adoptée le 13 novembre 2014. Il passe également par la non-exclusion ainsi que l’abandon de toute chasse aux sorcières », a-t-il souligné.
Selon le chef de la diplomatie togolaise, le Burkina Faso a plus que besoin de la contribution de l’ensemble de ses filles et fils, sans exclusive, en « cette étape cruciale de l’histoire socio-politique nationale ».
A en croire le ministre béninois, les défis de l’heure restent tout aussi complexes et cruciaux quant à l’aboutissement réussi de cette transition, en vue de la restauration de la démocratie et de la consolidation de l’Etat de droit, sur des bases encore plus solides et de façon irréversible.
« Cette mission incombe prioritairement aux nouvelles autorités de transition et à l’ensemble des forces vives de la nation burkinabè, y compris les organisations de la société civile dont nous saluons le très haut niveau d’implication citoyenne. Mais plus que jamais, l’accompagnement de la communauté internationale dans ce processus politique de normalisation définitive est d’une impérieuse nécessité en vue de la mobilisation du soutien de l’ensemble des partenaires internationaux concernés », a souligné M.Dussey.
Par ailleurs, le ministre s’est félicité de la récente mesure prise par le président Michel Kafando de lever les sanctions qui pesaient jusque-là sur certains partis politiques de l’échiquier national.
« Par cette décision, le gouvernement de transition montre la voie à suivre. L’ensemble de la classe politique nationale et des organisations de la société civile ainsi que des leaders religieux est ainsi convié à coopérer pleinement avec les autorités de transition afin que ce processus participatif et consensuel que nous appelons tous de nos vœux conduise à des élections libres, crédibles, transparentes et équitables », a-t-il précisé.
Précisons qu’au cours de cette rencontre, l’Union africaine a exhorté le gouvernement burkinabè à conduire cette période de transition à « à bon port ». FIN
En Photo: Robert Dussey
Junior AUREL
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