Mme Amadou Abdou-Nana Awa-Daboya, Médiateur de la république a été nommée vendredi par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé à la tête d’une « commission de réflexion », chargée de proposer un « texte de réforme politique » dans les « meilleurs délais ».
Le président de la République avait annoncé le 31 décembre dernier (dans son message de vœux du nouvel An), son intention de créer ladite commission.
Elle sera composée d’historiens, de personnalités politiques, de juristes, de sociologues et de représentants de la société civile.
Sa mission : proposer dans les meilleurs délais, un texte de réforme politique, de réforme institutionnelle et constitutionnelle qui tient compte de notre histoire, reflète nos réalités et répond aux aspirations des Togolaises et des Togolais.
Mme Amadou Abdou-Nana Awa-Daboya a été nommée par Faure Gnassingbé, après consultation avec le Premier ministre et l’ensemble des présidents des institutions de la République, selon un communiqué du gouvernement transmis à l’Agence Savoir News.
Cette Commission « contribuera à insuffler une nouvelle dynamique au processus de réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles », souligne le communiqué.
« Haut magistrat, Médiateur de la République et ancienne présidente de la Cour de justice de la CEDEAO, Madame Amadou Abdou-Nana Awa-Daboya aura la responsabilité de diriger les travaux de cette commission dont la nature et la composition sont propices à une réflexion en profondeur sur le choix des mécanismes et des institutions qui sont aujourd’hui les mieux adaptés à notre pays, compte tenu de son parcours, de ses réalités et de ses aspirations », précise le texte.
La nomination de Mme Awa Nana intervient dans un contexte où les députés de l’opposition, notamment de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) et du parti au pouvoir sont à couteaux tirés sur l’étude en commission d’une proposition de loi de réformes politiques. Les discussions sont à nouveaux bloquées depuis mercredi.
Le débat tourne autour de la candidature du président Faure Gnassingbé (élu en 2005 et réélu en 2010) à la prochaine présidentielle. Les députés de l’ANC tentent de lui barrer la route pour un troisième mandat, stratégie qui n’est pas du goût des députés du parti au pouvoir qui ont déjà rejeté en juin dernier, un projet de loi introduit par le gouvernement, faute de « consensus » sur le sujet. Dans l’actuelle constitution, le mandat présidentiel n’est pas limité.
Pour les députés de la majorité, le compteur sera remis à zéro, une fois le texte adopté en plénière. Niet, ont rétorqué leurs +adversaires+. Selon ces derniers, seule la Cour constitutionnelle est habilité à trancher en dernière position. FIN
Edem Etonam EKUE
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