Les discussions en commission au Parlement entamées depuis trois jours sur la proposition de loi portant réformes politiques n’ont rien donné, les positions étant toujours tranchées. Telle est la conclusion que l’on pourrait tirer lors d’une conférence de presse animée ce mercredi par des députés du groupe parlementaire ANC (l’Alliance Nationale pour le Changement /principal parti de l’opposition).
Le principal sujet qui divise les députés de la majorité et des députés de l’opposition: la candidature du président Faure Gnassingbé.
Pour les députés du parti au pouvoir, aucune disposition transitoire ne sera introduite pour permettre à Faure Gnassingbé de se représenter à la prochaine présidentielle. Une exigence toujours balayée du revers des mains par les députés de la majorité.
Ces derniers avaient déjà rejeté le 30 juin dernier, un projet de loi introduit par le gouvernement, faute de « consensus » sur le sujet (limitation du mandat présidentiel).
Pour ces députés du pouvoir, favorables à une limitation du mandat, le chef de l’État doit se représenter à la prochaine présidentielle, une fois le texte adopté, le compteur devant démarrer à zéro.
Plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours, invitant les camps à trouver un « consensus » sur le sujet.
Certains leaders de l’opposition se sont dits favorables à la candidature de Faure Gnassingbé « si c’est le prix à payer » pour l’adoption des réformes.
Pour maintenir la pression sur le pouvoir, le Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015) et la Synergie des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) appellent à une nouvelle manifestation le 13 janvier à Lomé. FIN
En Photo: Jean Pierre Fabre, président de l’ANC
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