Le procès de l’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, va s’ouvrir le 26 décembre, jour de l’ouverture solennelle des assisses, a annoncé mercredi un avocat de la défense à l’AFP.
Surnommée la « Dame de fer », Mme Gbagbo, 65 ans, est inculpée, à l’instar de 82 dignitaires de l’ancien régime, par la justice ivoirienne pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », une accusation liée à la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011.
Simone Gbagbo a été présentée début décembre au président de la Cour d’assises pour l’audience d’interrogation sur son identité.
« Il y aura effectivement une audience vendredi, nous avons eu une séance de travail avec l’avocat général », a dit à l’AFP l’un des avocats de la défense.
L’information a été publiée dans les éditions du mercredi de +Notre Voie+, quotidien pro-Gbagbo et +Le Patriote+, pro-Ouattara.
Le 26 décembre, « ce sera l’ouverture solennelle des assisses. Ensuite, il va certainement avoir une désignation de nouveaux jurés suivi du début des audiences. Les prévenus seront présents », a expliqué l’avocat qui représente deux des co-accusés de Mme Gbagbo.
Les audiences (en assises) « reprennent effectivement le 5 janvier avec les auditions », a-t-il précisé.
Simone Gbagbo a quitté le 1er décembre Odienné (nord-ouest), où elle était en « résidence surveillée » depuis fin avril 2011, pour Abidjan en vue de son procès.
Elle est désormais détenue dans une école militaire de la capitale économique ivoirienne, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier.
Le procès de Mme Gbagbo et de ses 82 co-accusés aux assises, prévu pour le 22 octobre, avait été reporté sine die.
La Cour pénale internationale (CPI) qui accuse également Simone Gbagbo de « crimes contre l’humanité » commis durant la crise postélectorale a sommé récemment la Côte d’Ivoire de la livrer.
Le pouvoir ivoirien refuse son transfèrement vers La Haye, siège de la CPI, estimant être en mesure de lui organiser un procès équitable en Côte d’Ivoire.
Son mari,l’ex-président Laurent Gbagbo est emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye en attente de son procès pour « crimes contre l’humanité », qui doit s’ouvrir en juillet 2015.
Le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin présidentiel de décembre 2010 face à Alassane Ouattara avait embrasé le pays.
Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
SOURCE : AFP