Acteurs et partenaires impliqués dans la lutte contre les grossesses et mariages précoces chez les adolescents surtout en milieu scolaire se sont réuni ce lundi à Lomé en vue de la validation du programme national 2015- 2019 pour lutter contre ce fléau qui prend de plus en plus d’ampleur dans nos sociétés, a constaté une journaliste de Savoir News.
Ce programme a été élaboré par le gouvernement togolais, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
Au Togo, 17,3% des grossesses sont précoces et 7,3 % des filles mères ne sont pas encore majeures. Entre 2009 et 2012, 5.343 cas de grossesses précoces ont été enregistrés en milieu scolaire.
Selon les études, ce fléau est notamment dû à la pauvreté, à l’inégalité des sexes, aux violences basées sur le genre, au manque d’information et d’accès aux services de santé de la reproduction, à l’âge du premier rapport sexuel, au manque de communication entre parents et enfants.
L’ouverture des travaux a été présidée par Mme Dédé Ahoéfa Ekoué ministre de l’action sociale en présence de son collègue des enseignements primaire et secondaire Florent Maganawé.
M. Justin Koffi, le représentant résident de l’UNFPA ainsi que Mme Igé Olatokunbo, représentante résidente du bureau du Haut Commissariat Nations Unies aux Droits de l’Homme étaient aussi présents.
Le programme national de lutte contre les grossesses et mariages précoces est un document qui a pour but d’assurer une meilleure coordination et complémentarité des interventions de lutte contre ces fléaux chez les adolescents.
« Ce programme vise à doter notre pays d’une riposte intégrée et s’inscrit d’une part, dans le développement du capital humain qui constitue une des priorités de la SCAPE et, d’autre part est en adéquation avec l’objectif de la vision du Togo en 2030 », a souligné Florent Maganawé.
Le document comprend des activités regroupées en 5 axes stratégiques. Il s’agit de l’opérationnalisation des lois, l’accès aux soins et méthodes contraceptives, le suivi des filles durant leur cursus scolaire, le renforcement du leadership des principaux acteurs communautaires et aussi des filles et la coordination et le suivi de toutes les activités relatives à la lutte contre le phénomène.
La ministre de l’action sociale a de son côté, exhorté les participants à s’activer autour de ce document, vecteur d’un meilleur avenir pour la jeunesse togolaise.
« Notre espoir est qu’à travers ce programme, nous pourrons conjuguer tous les efforts des ministères impliqués, de la société civile, de la famille, des leaders traditionnelles, des hommes, des femmes, des filles et des garçons pour une réponse holistique efficace pour mettre un terme aux grossesses et mariages précoces en milieu scolaire et extrascolaire qui volent l’avenir de nos filles et limitent les perspectives de développement socio-économique de notre pays », a-t-elle souligné.
Durant cette rencontre, les participants auront également à mettre en place la stratégie de mobilisation, la stratégie de gestion et de coordination du programme sur toute l’étendue du territoire national de 2015 à 2019. FIN
Chrystelle MENSAH/ Rédaction
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