Le dialogue entre les acteurs politiques de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition annoncé pour vendredi au Palais de la présidence n’a pas eu lieu. Et pour cause, les leaders de l’opposition n’ont pas répondu à l’appel du gouvernement pour plusieurs raisons.
La rencontre est initiée par le gouvernement du président Boni Yayi au lendemain de l’annonce de la marche pacifique prévue le 11 décembre prochain par la plateforme des forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles, pour exiger du pouvoir en place l’ouverture sans délai d’un dialogue politique, l’organisation des élections locales, communales et municipales dans les meilleurs délais, en tout cas avant les législatives.
Comme on pouvait s’y attendre, les leaders de l’opposition ont brillé par leur absence à cette rencontre, présidée par Boni Yayi en personne.
Selon le communiqué de presse de la Présidence, ce dialogue vise à rechercher le consensus autour des dispositions pratiques pour la bonne organisation des élections municipales, communales et locales. Un ordre du jour qui divise plus la classe politique.
L’opposition refuse le « dilatoire »
Interrogés, les leaders de l’opposition reprochent au gouvernement notamment au chef de l’État, l’impréparation de cette rencontre qui, selon eux, « n’est pas un véritable dialogue politique ». Pour ces acteurs de l’opposition, cette rencontre initiée par le gouvernement est une « stratégie de diversion et de division ». Le président de l’Union fait la nation (UN), Amoussou Bruno a qualifié cette rencontre de « dilatoire ».
« Nous ne voulons pas nous associer à du folklore », a affirmé Eric Houndété.
Les députés Amissétou Affo Djobo et Lazare Sèhouéto ont par contre rassuré les béninois quant à leur disponibilité à contribuer à la sortie de l’impasse électorale actuelle.
« Nous restons disponibles et ouverts pour un dialogue politique bien préparé et débouchant sur des conclusions claires et concrètes apportant des réponses à nos préoccupations dont la principale est celle relative à la mise à disposition d’une liste électorale et l’organisation des communales dès février-mars prochain puis des autres élections à bonne date », a souligné le président des Forces Clé. FIN
En Photo: Amoussou Bruno
De Cotonou, Sènankpon Pérez LEKOTAN/Rédaction
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